Un sujet tabou, peu traité et souvent mis de côté, le génocide arménien prend avec La Promesse toute son importance et sa monstruosité. Terry George n’a pas peur de révéler cette cruauté au grand jour et le fait au travers d’une belle histoire d’amour, le plus grand des vecteurs d’émotions.
Un regard tendre. Le film dénonce les atrocités commises par les hauts dirigeants turcs à l’aube de de la première guerre mondiale, mais préfère se concentrer sur le beau plutôt que sur l’épouvantable. Peu de scènes de torture et d’assassinat, plutôt des moments de douceur et de délicatesse. À travers les yeux de deux Arméniens amoureux, on découvre ce pan de l’histoire plein de chagrin et de souffrance avec une vision touchante et pleine de sincérité. Le film ne juge pas, il témoigne et offre de multiples points de vue, permettant de se saisir au mieux de cette époque tragique.
Des longueurs. Forte en émotion, l’histoire connaît quelques temps morts, causés par une intrigue perdue dans ses liaisons dangereuses. Le scénario s’éparpille un peu top entre ses nombreux personnages et ne sait pas toujours justifier ses écarts. Mais La Promesse reste tout de même une invitation à vivre un voyage humainement fascinant, plein d’authenticité et de déchirement.