Fausse suite de La Marche de L’Empereur, lui aussi de Luc Jacquet, L’Empereur repart à la rencontre des manchots qui ont fait son succès.
Un Lambert Wilson un peu manchot. Non plus témoin intérieur de la majestueuse Marche de tout un peuple mais portrait à la troisième personne d’un individu au milieu de l’immensité glacée, L’Empereur peine d’emblée à immerger son spectateur par la seule narration de Lambert Wilson, trop extérieure et presque aussi froide que la banquise qu’elle décrit.
Une mise en scène originale. Moins conventionnel, le réalisateur use d’artifices pour s’éloigner des codes du documentaire. Flashbacks et autres ralentis aident ainsi à la fluidité du métrage, à l’image des séquences sous-marines et de ce plan hors du temps où un manchot semble nager entre ciel et mer. Irréel et envoûtant.
Splendeur glacée. Invitation au voyage et à la découverte, L’Empereur nous emporte dans un périple aux mille détails. Du plus petit frisson, à la majestueuse entrée en mer, de l’éclosion d’un œuf à la plus violente des tempêtes, tout est prétexte à l’émerveillement face à des images d’une qualité folle. Dommage alors d’en apprendre si peu sur cet Empereur, définitivement plus conté que documenté.