Les studios ayant compris tout l’intérêt des univers partagés, annonciateurs d’une vaste franchise, Warner dégaine son Kong : Skull Island. L’enjeu se veut simple : chauffer la bête avant son combat avec Godzilla.
Kong joue les primates. Fini le tourisme à New York ! Kong nous offre moins une énième amourette entre La Belle et la bête qu’un film d’action pur jus où on tire sur tout ce qui bouge, surtout quand ça fait plus de deux mètres. Pour le coup, le long-métrage se montre particulièrement généreux en séquences spectaculaires, tant pis si on frôle parfois le ridicule, notamment quand notre Tom » Uncharted » Hiddleston s’en mêle.
Jordan Vogt-Roberts fait son Apocalypse Now. Cinéaste peu expérimenté, mais bourré de talent, le réalisateur se retrouve aux manettes d’une grosse machine. Loin d’être effrayé par la tâche, le voilà multipliant les hommages au 7e art sans singer, reprenant l’imagerie de Coppola ou nous rejouant une scène de Predator avec le toujours très cool Samuel L. Jackson à la place de Schwarzy. Et que dire de la photographie de Larry Fong qui enfile les plans magnifiques comme des perles ! Une efficacité qui permet à Kong : Skull Island de camoufler son manque de finesse.