Pas émoussé pour un sou par l’accueil tiède réservé à son premier long, Fabrice Gobert (Les Revenants) retrouve le chemins des salles obscures avec K.O., thriller puzzle qui en fait peut-être un poil trop.
Psychologique et psychotique. Porté par un immense Laurent Lafitte, le film fait penser à The Game de David Fincher avec cette impression constante de complot géant dans une ambiance oppressante à souhait. On cherche ainsi à démêler le vrai du faux, sans vraiment savoir où on nous emmène. Le réalisateur s’amuse ainsi à brouiller les pistes, bouleversant à chaque instant nos certitudes.
De l’excès. Il semblerait cependant que son intrigue, alléchante au début, finisse vite par n’avoir plus rien à raconter. Petit à petit, on ressent un rallongement artificiel, notamment par des séquences de Fight Club sorties de nulle part. Une erreur pardonnable si le twist de fin avait été à la hauteur des attentes, mais là encore les éléments se raccordent mal entre eux, laissant comme un goût de frustration. Quelle déception de voir un cinéaste tenir le bon sujet et le saborder par une surenchère mal maîtrisée.