Juan Antonio Bayona aura tout fait pour sauver Jurassic World : Fallen Kingdom, mais on est quand même plus proche d’un célèbre dessin animé que de Quelques minutes après minuit.
Un vrai patron à la barre. Jurassic World 2 remplit son rôle de blockbuster avec ce qu’il faut de divertissement, notamment grâce à un rythme qui ne retombe jamais – ce qui le prive néanmoins de toute tension -. Le réalisateur assure le spectaculaire en soignant ses cadres, parvenant à passer du film d’aventure au huis clos façon home invasion avec la même intensité et de jolis plans. On regrettera cependant ses passages à vide où la facilité le pousse à reprendre des scènes de Jurassic Park.
Colon Trevorrow. Le gros problème vient du scénario de Derek Connolly / Colin Trevorrow (réalisateur du reste de la trilogie). Chaque élément de l’intrigue est traité avec bêtise, les questions pertinentes autour de la génétique étant évacuées systématiquement pour ne garder que du (mauvais) déjà-vu. Entre incohérences et facilités scénaristiques, cette suite patauge et ne raconte finalement rien de nouveau ni d’intéressant. Le paroxysme de l’idée foireuse étant atteint avec Blue, dangereux raptor semi-dressé devenu l’ami et bien plus encore.