Le premier film d’Edward Berger n’était pas passé inaperçu lors de sa sortie et avait ému notre rédacteur par sa sincérité. Quelques mois plus tard, de son passage des salles obscures au petit écran, Jack continue de nous émerveiller.
À travers le regard d’un enfant plein de ressources, le réalisateur témoigne de l’amour absolu porté par un fils à sa mère malgré l’incapacité de cette dernière à s’occuper de ses deux jeunes garçons. Le long-métrage trouve son paroxysme dans la recherche de la mère pendant trois jours. Jack et son frère sont obligés de déambuler dans Berlin, sans abris, sans rien. Seuls contre tous dans un monde adulte hostile.
On félicite la subtilité du récit qui évite tout pathos inutile : pratiquement pas de musique et aucune exagération dans les séquences fortes en émotions. La mise en scène suit exclusivement Jack et reste à sa hauteur, ce qui entraine des mouvements de caméra rappelant la légèreté de la réalisation de Terrence Malick ou des frères Dardenne. On a affaire à une œuvre sous influence mais avec une singulière personnalité. En trois mots : un beau film.
Jack sort en DVD le 7 octobre 2015.