Fraîchement arrivé sur Netflix, Idiocracy n’a jamais paru autant au goût du jour. Ce film de Mike Judge, sorti en 2007, propose une dystopie où, en 2505, l’Amérique périclite à cause de la bêtise de ses habitants.
Classé comme comédie. Par son univers et ses situations cocasses Idiocracy fait cependant rire jaune. Si l’intrigue semble improbable – l’intelligence n’est pas héréditaire, n’est ce pas ? -, les personnages loufoques et le fond nous renvoient à des situations bien trop actuelles pour ne pas nous faire frémir. Multinationales omniprésentes et omnipotentes, émissions TV abrutissantes, culture de la superficialité, langage malmené, en sommes-nous vraiment bien loin ?
Un film si bien que ça ? La découverte de cet univers par Joe Bowers (Luke Wilson) et Rita (Maya Rudolph), passés par le coup du sort d’américains moyens au statut de génies, s’avère tout simplement savoureux. On hallucine devant le grotesque des évènements, plus stupides les uns que les autres. De son côté, Dax Shepard (Frito) campe avec exemplarité le rôle crétin profond. Il faut l’avouer, le reste a un peu vieilli, tant visuellement que narrativement. L’intrigue, paresseuse, n’a heureusement pas le temps de nous lasser, le film ne s’étendant que sur 1h30. Malgré son côté un peu kitsch, Idiocracy se doit d’être vu… avant qu’il ne se transforme en documentaire.