Récompensée au Festival Séries Mania, I Love Dick est une superbe parabole cherchant à définir l’amour comme un art expérimental. Une délicieuse réussite.
Merveille scénaristique. Composée selon une conversation épistolaire, la saison 1 d’I Love Dick suit l’évolution d’un triangle amoureux intellectuel entre une cinéaste ratée (Kathryn Hahn), son écrivain d’époux (Griffin Dunne) et un cowboy plasticien (Kevin Bacon). Prodige narratif, la série évolue telle une œuvre conceptuelle, tour à tour hypnotique, abstraite et provocatrice mais divinement touchante. Car c’est là qu’I Love Dick trouve sa force, nous proposer une histoire d’amour et de sexe à travers une allégorie de l’art, tant dans un fond intimement féministe que dans une forme sans aucun tabou.
Bijou cinématographique. En effet, la série de Jill Soloway (Transparent), se veut viscéralement artistique, provoquant chez le spectateur nombre d’émotions aussi riches que différentes. Pour ce faire, I Love Dick brise le quatrième mur en nous prenant directement à partie, nous offrant une fiction se transformant peu à peu en véritable œuvre d’art. Avec son aspect graphique, des cadrages minimalistes aux arrêts sur image en passant par des cartons typographiques, I Love Dick est un ovni télévisuel. Une œuvre avant-gardiste incontournable.