Amazon vient de sortir Homecoming, une série à suspense à la fois dans l’originalité et le déjà-vu. Les 10 épisodes (de plus ou moins 30 minutes) nous plongent dans une paranoïa profonde, liée aux destins de vétérans revenus de la guerre.
Formats d’image déstabilisants. Un code simple est employé : le 16/9 est utilisé pour le passé et le format 1/1 (carré) est utilisé pour le présent jusqu’à ce que… Non, on n’en racontera pas plus, tout ce qu’on peut dire c’est que le réalisateur joue avec l’image pour nous faire pénétrer au mieux dans la tête du personnage de Julia Roberts, Heidi. Le rendu est au premier abord très perturbant, mais fini par prendre tout son sens.
Inspirée de grands maîtres du suspense. De l’obsession des escaliers d’Hitchcock aux split screen de De Palma donnant un certain dynamisme au récit (celui du dernier épisode étant magistral), Sam Esmail nous offre un beau mélange de diverses influences qui ont fait la réussite de grands films à suspense. De même côté bande originale, puisque ce sont des compositions musicales déjà existantes qui ont été reprises pour accompagner les scènes.
Une bonne série qui aurait pu s’arrêter là. Homecoming tient la route et arrive à nous captiver jusqu’à la scène finale. C’est donc avec plaisir que nous regarderons la saison 2 normalement commandée par Amazon, même si la fin ouverte proposée était assez satisfaisante pour rendre la suite non nécessaire. D’autant plus que cette série ne représente pas un immanquable, la faute à Julia Roberts qui se contente de faire le job correctement sans être exceptionnelle. Peut-être que le petit écran ne lui va pas si bien.