C’est un peu long, ça tourne en rond. Les premiers épisodes de Guyane ont du mal à rentrer dans le sujet, et peinent à installer une histoire palpitante.
Beaucoup de théorique pour peu de pratique. L’action tarde à se mettre en place sur ce début de série, qui fait les choses lentement, trop lentement. On discute beaucoup, mais on n’agit pas. Les personnages s’observent et se tournent autour sans vraiment de résultat. L’impatience nous gagne jusqu’à ce que l’histoire décolle enfin à l’issu de la deuxième heure.
Une fin d’épisode prometteuse. Alors que l’on ne s’y attend pas, plus, l’intrigue prend une tournure énergique pour conclure ce départ paresseux. Une fois lancée, elle apparaît finalement aussi cruelle et féroce que souhaitée. Dommage qu’il ait fallu attendre si longtemps avant de connaître la menace, la peur et le sang.
Guyane a toutes les cartes en main pour se refaire. La photographie est belle et les acteurs sont plus vrais que nature. Des atouts incontestables que la série doit valoriser avec un meilleur scénario. Maintenant que Fabien Nury a posé les bases du trafic de l’or, il va pouvoir laisser la cupidité et la brutalité prendre le dessus sur un script encore trop sage.