Gunpowder, la minisérie de la BBC One, s’est terminée après seulement trois épisodes sur la Conspiration des Poudres du 5 novembre 1605. C’était suffisant.
Gore c’est gore. Ça partait bien, mais la saison 1 de Gunpowder ne délivre pas ce qu’elle promettait. La vision historique de l’attentat raté contre le Parlement britannique est attrayante, proposant une reconstitution crasse et violente de l’Angleterre sous Jacques 1er. Sauf que pour nous offrir une révolution sanguinaire, la chaine opte pour la violence gratuite plutôt que le message revendicateur. Tortures, bains de sang et étripages s’en donnent à cœur joie tandis que nos personnages paraissent paradoxalement trop propres pour coller à cette ambiance malsaine et, soyons francs, un peu vaine.
Creux c’est creux. Si on comprend le besoin de rendre hommage à Robert Catesby, l’ancêtre de Kit Harington, ce protagoniste n’est finalement que l’instigateur de Gunpowder. Mis en avant par rapport au véritable révolutionnaire qu’était Guy Fawkes (Tom Cullen), le personnage impose une intrigue narrative trop lisse. On déplore la prise de risques de la série qui meuble son postulat anarchiste par des complots politiques, un rebondissement facile qui aurait mérité un propos davantage vengeur et révolté. Finalement, « les idées (ne) sont (pas) à l’épreuve des balles ».