Pour faire un bon film, il ne suffit pas de réunir de bons ingrédients et de réciter une formule magique. Nash Edgerton vient d’en faire l’expérience avec Gringo.
Un potentiel évident. David Oyelowo, Joel Edgerton, Charlize Theron, Amanda Seyfried, Sharlto Copley… rien qu’avec son casting, Gringo aurait les moyens de viser les sommets. Si on rajoute à ça des personnages savoureux et un scénario qui n’est pas sans rappeler la folie d’un Guy Ritchie, on tient là une comédie d’action qui pourrait tout exploser sur son passage.
L’ambition sans les moyens. Sauf que Nash Edgerton n’a encore que trop peu d’expérience derrière la caméra pour mettre en scène efficacement tout ce beau monde. C’est donc avec une extrême frustration que l’on observe un réalisateur incapable de donner un sens à ses multiples intrigues. On se retrouve devant un enchaînement de séquences mal écrites et un défaut de rythme brisant toute tentative d’humour. Gringo ressemble à un Titanic entrain de couler alors que chacun tente de colmater les brèches avec du chewing-gum.