Après un début de saison poussif, Fear The Walking Dead parvient à s’émanciper de son ainé, la machine de guerre The Walking Dead. On est encore loin des rapports humains et tensions incroyables formidablement mis en avant dans la série mère, mais le rejeton commence à trouver sa propre voix, quitte à prendre le large.
La vraie force de FTWD réside dans la maturité du show. Maturité qui faisait défaut aux premières saisons de TWD – et n’arriva que vers la saison 3 -, qui peinaient à trouver le ton grave nécessaire face au roman graphique de Kirkman. FTWD par contre ne souffre pas d’une comparaison avec un comic.
Tout est permis et une plus grande liberté est apportée aux personnages. Notamment dans son étude sous tous les angles des rapports familiaux, figure désespérément vaine du maintient à flot d’une humanité condamnée. Le personnage du junkie Nick (Dillane) permet, par exemple, au spectateur de s’identifier : on sait ce qui va arriver, et ça s’annonce violent ! A l’image du remake d’Evil Dead, personne ne croit le cocaïnomane, ce prophète de l’apocalypse, sûrement en plein bad trip.
Gardons raison, mais FTWD semble prometteur, un feuilleton maîtrisé entre le drame familial et le survival où le zombie n’est pas roi face à l’humain en perdition.