Arcade Fire nous revient avec Everything Now, un cinquième album surprenant et inégal mais maîtrisé de bout en bout.
Des fourmis dans les jambes. Prenant le virage dance de Reflektor sorti en 2013, les canadiens veulent continuer à faire bouger les foules. Et qui mieux que Thomas Banglater, la moitié de Daft Punk et Steve Mackey (ancien bassiste de Pulp), tous deux à la production de cet album, pour accomplir cette tâche ? À la croisée du disco, de la pop et du funk, Arcade Fire rompt avec ses aspirations mélancoliques et indie pour s’ouvrir à un public plus large. Pour le meilleur et pour le pire.
Inégal. A vouloir brasser un maximum de personnes, le groupe perd un peu de son identité. Ainsi, les références assumées à la disco d’ABBA (Everything Now, Put Your Money on Me) côtoient les rythmes rocksteady (Chesmistry), rock (Infinite Content) et les synthés électro (Creature Comfort) dans un joyeux fourre-tout maîtrisé mais manquant un peu d’émotions. Paradoxalement, les textes se veulent plus sombres et pessimistes, contrastant nettement avec les sonorités pop d’Everything Now, cinquième essai mitigé des Canadiens d’Arcade Fire.