NDLR : Retrouvez le test technique et des bonus en bas de l’article, sous la vidéo.
Victoria est le nom d’une jeune femme qui sort un soir d’une boite. D’un caractère ouvert sur le monde, elle ne tarde pas à suivre une bande de bras cassés au coeur tendre. Victoria, c’est aussi le nom d’un film au tour de force hautement médiatisé : 2h10 encapsulées en un seul plan-séquence où s’alternent vie quotidienne et instants de pure tension.
Sebastian Schipper utilise ce procédé comme un tremplin. Profitant de la fraîcheur de ses interprètes, la mise en scène nous plonge dans le coeur battant de cette expatriée inconsciente. Le récit a d’abord l’intelligence de détourner les poncifs attendus. Il bâtit une romance subtile et touchante d’une très belle manière, si bien qu’on aimerait se contenter des virées nocturnes de cette bande-ci.
Puis pointe la limite du procédé. Victoria doit tenir sa promesse d’un plan-séquence étourdissant. Il glisse alors pour y parvenir dans le fait-divers et en ramène une pelleté d’instants forcés. Si le regard est pétri d’humanité, le récit s’enlise dans le spectaculaire, au détriment de la cohérence de son univers. Et lorsque le final bateau se point, Victoria prouve que son plan-séquence ne fut qu’une manière de raconter une nouvelle fois la même histoire.
Victoria est disponible depuis le 02 décembre 2015 en DVD & VOD.
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