Troisième aventure sur grand écran du célèbre enquêteur chinois, Détective Dee : la légende des rois célestes est surtout une nouvelle occasion pour le réalisateur Tsui Hark de faire parler sa folie des grandeurs. Qui lui en voudrait ?
Gourmand. Si le cinéma était de la gastronomie, le cinéaste chinois nous offre l’entrée, le plat, le dessert, le café et le digestif. Détective Dee : la légende des rois célestes c’est du grand spectacle qui ne s’arrête jamais pour souffler. À l’image de ses prédécesseurs, le long-métrage nous offre des combats virevoltants, des effets spéciaux aussi ambitieux que kitsch et un Tsui Hark qui joue avec tout ce qui croise son regard en terme de mise en scène. Même rassasié on se surprend à en redemander encore.
Un scénario plus simpliste. Puisqu’il fallait une contrepartie a cette orgie visuelle, l’histoire de ce troisième opus n’atteint pas le niveau de ses aînés avec un fil rouge bien trop anecdotique. Si l’élément d’enquête reste présent, on sent qu’il n’est plus qu’un prétexte pour nous amuser plutôt que de nous donner des clés de compréhensions d’un récit qui n’en a pas particulièrement besoin. Qu’importe, il y a suffisamment à manger sur la table pour ne pas gâcher le moment passé. On va même laisser un pourboire tiens.