Avec Mark Strong dans le rôle principal de Deep State, on se devait de tester le pilote de cette mini-série britannique d’espionnage bien maîtrisée.
Riche… Alors que son fils est tué en mission, un ancien agent du MI6 est envoyé pour finir le boulot. Forcément, le thriller Deep State s’impose avec la carrure du génial Mark Strong qui domine son monde, d’une tête, et d’un jeu tout en sobriété comme on l’aime. De plus, le show de Matthew Parkhill allie avec élégance problèmes géopolitiques entre Liban et Angleterre et double temporalité. Chacun des faits et gestes de Strong est contrasté par des évènements qui se passent toujours 3 jours plus tôt et qui permettent de suivre une double enquête, une double focalisation entre trahisons et complots politiques.
… Mais classique. Or c’est là que Deep State est un peu attendue, dans son fil narratif convenu. Avec un air de Welcome to the Punch, les agents doubles (voire triples), les ripoux hauts placés et la vengeance paternelle, on navigue dans des eaux connues. Pourtant, difficile de ne pas accrocher devant une formule qui marche, surtout quand l’action à la Jason Bourne est au rendez-vous, la shaky-cam étant agréablement remplacée par une steady-cam qui suit ses protagonistes au plus près. C’est facile, mais efficace.