Comme le sous-entendait le pilote (notre critique), la saison complète de Deep State se confirme un parfait exemple de thriller d’espionnage à la Jason Bourne, efficace et réussi.
Jason Bond. Forcé de retourner sur le terrain par le MI6, un ancien agent va démanteler un complot géopolitique. Scénario classique et pourtant Deep State n’a pas la prétention de vendre autre chose qu’un pur produit d’espionnage bien rôdé. D’une mission de nettoyage lambda, la mini-série de la Fox évolue pour évoquer les exactions du gouvernement américain au Moyen-Orient. À l’instar de Matt Damon, Mark Strong doit parvenir à atteindre les hautes sphères des agences de renseignements sans technologie, en ne comptant que sur ses skills de vieux briscard.
Dénonciateur. En plus de sauver sa famille et de retrouver un semblant de normalité, le but est de faire éclater une vérité qui dérange. Car sous couvert d’un thriller brutal et percutant, Deep State dénonce surtout les actions du gouvernement américain. La guerre contre la terreur en prend pour son grade en mettant à jour les reconstructions juteuses orchestrées par les sociétés privées, mais également l’administration Trump, jamais citée, mais bien référencée. Bien interprétée et bien filmée, un must-see pour les fans du genre.