A fleur de peau, sensible et violent, Compte tes blessures est un premier long-métrage percutant pour le jeune réalisateur, Morgan Simon.
Une psychologie approfondie. Si Compte tes blessures repose sur une histoire, a priori simple, de relations conflictuelles entre un père et son fils, elle est renforcée par des personnages bien construits. Que ce soit leur caractère, leur vécu ou leurs sentiments, on comprend immédiatement la complexité de leur âme. On plonge alors dans une exploration du cœur humain et de ses tensions.
Un Kévin Azaïs au sommet de son art. La charge émotionnelle de l’acteur -récompensé aux Césars en 2015 – est dingue ! Avec un simple regard, il parvient à dire tous les mots que son personnage n’arrive pas à dire. On ressent tout. Ses colères, ses joies, ses envies ou ses désespoirs, on les vit et on les endure avec lui. Dès la scène d’ouverture, où il chante à s’en déchirer la gorge, il saisit notre intérêt qui ne s’évanouira pas avant la fin du générique…et au delà.
Des mœurs audacieuses. Père et fils désirent la même femme. Pour l’un c’est sa petite-amie, pour l’autre, sa belle-mère. Tout au long du film, tentation et malaise s’emmêlent en nous promettant des amours déviants. Pourtant, lors du grand final, impossible de ne pas être surpris !