Article écrit par Chloé Claessens.
Huit ans après avoir disparu, Cassandra organise son évasion et parvient à fournir à son père un indice sous forme d’énigme que lui seul peut déchiffrer pour la sauver. Ça commence mal pour Captives dont le synopsis annonce une intrigue fâcheuse, à mi-chemin entre Taken et The Call.
Passée la scène d’introduction, les soupçons se confirment. Captives, d’Atom Egoyan, est à lui seul tout ce qu’on se refuse de voir dans un thriller. Le scénario bancal accumule les stéréotypes interdits et porte préjudice aux sujets graves que sont le rapt d’enfants et la pédophilie. Les plans grotesques desservis par une caméra amateur font croire à une plaisanterie douteuse. Les dialogues obscurs et superficiels ont tôt fait de plomber le jeu des acteurs dont les efforts de performance ne suffisent pas à désembourber le long-métrage.
Rien n’a de sens dans Captives, Egoyan n’ayant pas su mener son projet à bien, bafouant la cohérence, perdant définitivement le public au détour d’un rébus mystérieux dont seule Cassandra a le secret.
Malgré un tout désastreux, Egoyan a mené Captives en sélection officielle à Cannes.
Captives sort le 7 janvier 2015 en salles.