Woody Allen aime bien passer par Cannes pour nous présenter ses dernières créations en ouverture du Festival. Cette fois, à l’instar de Magic in the Moonlight et de Minuit à Paris, il nous transporte dans le passé et plus précisément dans la haute société des années 30 entre Hollywood et New York. Bref, un monde qu’il affectionne si particulièrement.
Pour ceux qui trouvent que le réalisateur fait toujours les mêmes films, ce n’est pas Café Society qui les fera changer d’avis. On a le droit aux ingrédients habituels d’un Woody : les romances délicates, les familles juives, les stars – Jesse Eisenberg est devenu l’alter ego du cinéaste –, les plans léchés et enfin les fameux dialogues qui ont fait rire plusieurs générations de spectateur.
Malheureusement pour ce film, la magie n’opère que trop peu, car Woody Allen échoue à entrer pleinement dans le sujet, préférant rester dans ses propres clichés. Parfois, on se demande si le cinéaste new-yorkais a encore des choses à nous raconter. Certes, Café Society n’est pas un grand cru du vignoble Allen, mais il se regarde tout de même avec tendresse en attendant la prochaine récolte.
Café Society sort le 11 mai 2016 après une présentation hors compétition lors du Festival de Cannes 2016.