Il est où le bonheur, il est où ? Ne t’embête pas Christophe, il est bien là. Ingrédients ultimes de Boule et Bill 2, la joie et la bonne humeur nous comblent de niaiseries frivoles et nous étouffent d’amour et de tendresse. Trop de douceur pour un si court laps de temps.
Etre heureux, synonyme d’ennuyeux ? Le film repose sur cette fameuse question et le constat reste implacable. Oui, la gaité déplait ! Souffrance, malheur et misère semblent alors les éléments essentiels d’une bonne histoire, riche en rebondissements et péripéties. Dommage que celle-ci n’en possède pas même un échantillon. La narration continue donc sur un ton bonhomme, guilleret et sans profondeur. Parfait pour les enfants, beaucoup moins pour les parents.
Tout un monde. Si Boule et Bill 2 dispose d’un gros point fort, il le doit à une réalisation respectueuse d’un univers bien défini. Haute en couleurs et en énergie, l’ambiance dégage toute l’exaltation de l’enfance, sans oublier la candeur et les bêtises. Mais cette naïveté pousse alors le scénario à s’enfermer dans les acquis de gags déjà vus et la farce ne surprend pas. L’éditrice reproche au père de Boule un manque de créativité et d’originalité. Exactement le même problème qui empêche Pascal Bourdiaux (Mes trésors) de décoller.