« Le cheval c’est trop génial » écrivait Laurent en annonçant le retour pour une saison 6 de la « meilleure série Netflix ». Un an et demi plus tard, BoJack Horseman s’essouffle dans son dernier tour de piste.
BoJack Horseman est le show pour lequel on attendait un finish magistral surprenant nous poussant à s’exclamer : « Wahou les scénaristes sont des génies, la fin est encore mieux que tout ce qu’on pouvait imaginer ou espérer ». Là, on se dit juste « Bon, bah, c’était bien décevant« .
A commencer par le manque d’épisodes spéciaux si caractéristiques de ce show. Un seul sort du lot sans rivaliser avec tous ceux qu’on nous avait offerts ces dernières années. On s’attendait vraiment à ce que chaque épisode soit plus exceptionnel que le précédent pour cette dernière partie. Les torts sont donc partagés entre le manque de créativité des scénaristes et nos exigences.
D’une manière générale, cette fin s’est révélée moins ambitieuse que l’intégralité de la série et c’est bien dommage. Moins subversive qu’à l’accoutumée, la deuxième partie ne critique plus autant notre société, se concentrant presque exclusivement sur les abus de pouvoir à Hollywoob. BoJack doit rendre des comptes sur la relation destructrice qu’il entretenait avec Sarah Lynn.
Les amis de mes amis sont mes amis ?
Dernière ligne droite pour sa rédemption, il subit les conséquences de ses actes passés. Sans pour autant excuser tous ses agissements, nous éprouvons depuis le début une certaine empathie pour ce cheval broyé par le système hollywoodien. Ce personnage complexe, parfaitement élaboré, constitue la principale réussite de BoJack Horseman. Touchés par sa détresse et son besoin de trouver la paix, il est devenu presqu’un ami et nous ne pouvons nous empêcher de l’aimer comme l’aiment Mr. Peanutbutter, Princess Carolyn, Todd et Diane.
C’est finalement là que ça coince. Si ses amis sont bien évidemment importants, ils ont pris une trop grande place dans le récit. En s’émancipant en toute logique de BoJack Horseman, ils se sont constitués leurs propres histoires. Des histoires que toute l’équipe a tenté de clore après l’annulation de la série. Un acte louable mais qui donne une impression de boucler à la va vite; les scénaristes tassant en 6 petits épisodes tout ce qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire, nous laissant perplexes à l’issue de la scène finale.