Dire que Takashi Miike est un réalisateur prolifique tient de l’euphémisme. Avec Blade of the Immortal, le bonhomme signe son centième film et ne montre toujours aucune envie de tendresse.
Fait avec des tripes. Le long-métrage n’a pas commencé depuis cinq minutes que Manji est déjà entouré de dizaines de cadavres après un déferlement de violence d’une intensité à couper le souffle. Le cinéaste japonais se sert de l’adaptation d’un manga culte pour se déchaîner, que ce soit au niveau du style ou de l’hémoglobine. Son héros enchaîne les combats face à des adversaires hauts en couleur et gagne de nombreuses cicatrices au passage. Les lames pleuvent et les membres volent dans ce plaisir jouissif qui ne finit jamais.
Tenir la longueur. Bien qu’on ne ressente aucune baisse de rythme pendant les 140 minutes que dure le métrage, cette boucherie incessante finit par lasser par son côté répétitif. Le scénario se veut bien trop simpliste pour permettre au film d’exister hors des affrontements sanglants et on reconnaît une certaine lassitude au millième péon découpé en morceaux. Blade of the Immortal se définit comme un divertissement solide et joyeusement gore, qui aurait gagné à être un peu plus court.