On l’attendait avec impatience, la saison 4 de Billions s’annonce encore dingue avec un retour qui nous surprend magistralement en jouant avec nos nerfs !
Chacun trahi par ses subalternes, nos deux protagonistes organisent leur riposte contre vents et marées. Showtime revient avec son fer de lance, cette perfection narrative où la rhétorique supplante l’action décérébrée. Billions is back, et nous on est aux anges.
Certes l’objectivité nous fait un peu défaut quand on parle du show où Damian Lewis et Paul Giamatti s’affrontent verbalement mais on te met au défi d’en dire du mal ! La maestria de l’écriture n’est plus à discuter face à la brutalité des dialogues et visuellement, le show continue de nous vendre un produit riche et léché comme nul autre drame.
Attention, on va spoiler.
Billions, quelle richesse !
On commence à tomber à court de compliments pour qualifier cette joute au sein de Wall Street. Sauf qu’avec les récents évènements (notre critique de la saison 3), c’est trahi et de zéro que repartent les anciens adversaires. Seuls contre tous, diminués et rétrogradés, l’entraide est de rigueur alors qu’on voit les géniaux manipulateurs qu’ils étaient malmenés par leurs anciens associés. De là Billions fait le choix de brutaliser Lewis et Giamatti comme jamais. Les intouchables sont trainés dans la boue et rament littéralement pour reprendre un tant soit peu l’ascendant psychologique qu’ils avaient face au monde. Finalement, chacun se parjure, marche sur ses plus intimes convictions pour tenter de remporter la manche.
Un jeu de ping-pong scénaristique hilarant du côté de Giamatti, forcé de renouer des alliances judiciaires de bas étage tandis que Lewis se voit contraint de ne plus raisonner financièrement. Le season première fait du coup une place prépondérante pour le casting secondaire qui tend à prendre le devant de la scène, géniaux Asia Kate Dillon ou Toby Leonard Moore. De quoi jouer avec un montage alterné, presque symétrique pour finir d’opposer les comportements des deux personnages principaux, dans leur labeur, comme dans leur retour dans la partie. Vite, la suite !