Après cinq tomes d’un joyeux foutoir, Un jour sans Jésus arrive désormais à sa conclusion et on doit bien reconnaître que nos apôtres ont fait du chemin depuis le début de la journée.
Un final propre. Tout d’abord on remerciera Nicolas Juncker et Chico Pacheco pour la qualité des dessins et l’originalité d’une histoire qu’ils auront tenue jusqu’au bout. Nos onze incompris finissent enfin par se rassembler et se faire entendre et les fils se démêlent pour laisser place… à pas grand chose. Il faut dire chaque force en présence se rend enfin compte de l’absurdité de la situation et des quiproquos qui ont suivi. Résultat : une collection de cadavres, mais tout est bien qui finit bien.
On reste sur notre faim. Face à ce dernier tome, quelque chose manque pourtant, et ce n’est pas le fils de Dieu. Nous le sentions venir dès le tome 2 et ça se sera confirmé par la suite jusqu’à l’ultime vignette : l’humour si bien référencée et la finesse des dialogues ont petit à petit été sacrifiés pour que puisse se développer cette course-poursuite chaotique. Sauf que c’est bien là tout ce qui faisait la puissance du début. Et si Jésus revient, on aurait préféré qu’il nous ramène ça aussi…