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Accueil - Festival Annecy 2024 – Critique Angelo dans la forêt mystérieuse : une imagination débordante
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Cinéma

Festival Annecy 2024 – Critique Angelo dans la forêt mystérieuse : une imagination débordante

Lucine Bastard-Rosset Lucine Bastard-Rosset13 juin 2024Aucun commentaireIl vous reste 4 minutes à lire
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Présenté en Compétition officielle Long métrage au Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2024, Angelo dans la forêt mystérieuse déborde d’imagination.

Le récit d’Angelo dans la forêt mystérieuse est directement tiré de la bande-dessinée de Winshluss Dans la Forêt Sombre et Mystérieuse. Les réalisateurs Vincent Paronnaud – Winshluss lui-même – et Alexis Ducord en reprennent les dialogues originaux, adaptant les dessins dans une œuvre où se mêlent différentes techniques d’animation. 

Angelo est un jeune homme qui rêve de devenir aventurier et zoologiste. Au quotidien, il se raconte continuellement des histoires, vivant ses aventures dans son esprit. Un matin, un coup de téléphone vient bousculer les choses : sa grand-mère risque de mourir à tout moment et ses parents décident de se rendre chez elle. Sur le trajet, Angelo est oublié au bord d’une route à l’orée d’une forêt. Déterminé à retrouver sa grand-mère, il pénètre dans ce bois avant d’être projeté dans un monde parallèle fantastique menacé par un méchant mégalomane. Parviendra-t-il à s’en sortir vivant ?

Des histoires racontées

Vincent Paronnaud et Alexis Ducord présentent un film qui puise sa force dans l’imagination débordante de son protagoniste. Le monde qui l’entoure est une source intarissable pour ses histoires, comme en témoigne la scène inaugurale du film où Angelo transforme son petit déjeuner en une véritable quête pour trouver le Saint Graal. 

Son univers fictionnel jaillit devant nous dans un style d’animation en 2D bien différent du style 3D de sa réalité. Sa famille entière se métamorphose en personnages caricaturaux, un parallèle comique qui appuie leurs traits de personnalité. On affronte ainsi “Débilman”, son ennemi de toujours, un monstre constitué de morceaux des plus gros débiles, un mélange adroit entre son grand frère et la créature de Frankenstein.

Grâce à son imagination, Angelo parviendra avec facilité à s’adapter à l’univers fantastique de la forêt mystérieuse où rien ne pourra le surprendre.   

On s’y perd un peu

Angelo se disperse beaucoup, et il n’est pas toujours facile d’accrocher à l’autodérision du film. Il nous arrive de rire, mais aussi d’être accablé par un humour un peu lourd. Il faut quand même reconnaître que certaines trouvailles font plaisir à voir… et à entendre. Au générique, Philippe Katerine est annoncé, et il suffit de découvrir son personnage pour valider immédiatement le choix du casting. Le chanteur prête sa voix à un oiseau, Francis, ou plutôt à un écureuil qui rêve d’être un oiseau. Pas la peine d’aller plus loin, entendre Katerine crier “Je voooooole !” suffit pour éclater de rire, dommage que toute la salle ne le connaisse pas.

En dehors de Francis, Angelo rencontre une multitude de personnages, alliés comme ennemis, directement issus d’un imaginaire commun. Il y a l’armée des fourmis rouges aux lances affûtées, Zaza la résistante qui se déplace à vive allure sur un lézard skate-board, Grouuh le géant feuillu et âme de la forêt, ou encore Ultra, un méchant pathétique et égocentrique. Les réalisateurs s’amusent à multiplier les références – allant du Roi Arthur au conte des frères Grimm, en passant par les cartoons – mais il convient de dire que les personnages restent un peu stéréotypés et l’intrigue trop classique – on connaît tous l’histoire du vilain prêt à tout détruire pour obtenir l’immortalité. 

Ça s’anime !

Les réalisateurs ont fait plus que reprendre les dialogues de la bande-dessinée, ils ont également adapté les différents styles de dessins afin d’obtenir un film polymorphe. Les techniques d’animation évoluent ainsi avec l’histoire, selon si l’on se trouve dans la réalité ou la fiction. L’un des changements les plus frappants arrive au milieu du film, lorsqu’une grenouille artiste projette un film 35mm pour conter l’histoire de “La Vallée du désespoir”, une référence directe aux cartoons, ces petits personnages en noirs et blancs qui s’animent sur les notes du piano. 

Angelo et la forêt mystérieuse est un film agréable à voir sans être une œuvre remarquable. Une aventure qu’on est prête à faire une fois, peut-être pas deux.

Angelo dans la forêt mystérieuse est à découvrir au Festival international du film d’animation d’Annecy 2024 et le 23 octobre au cinéma.

Avis

5 On imagine !

Angelo dans le forêt mystérieuse est une adaptation en film d'animation d'une BD de Winshluss. Une aventure qui foisonne de personnages et de références tout en restant classique dans son déroulement.

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