A Big Bold Beautiful Journey de Kogonada est un rendez-vous cinématographique à ne pas manquer. Avec Colin Farrell et Margot Robbie dans les rôles principaux, le film est une épopée onirique, saupoudré d’une comédie romantique. Le tout en est une réelle bouffée d’air frais dans laquelle on se laisse facilement emporter.
Kogonada ouvre le mois d’octobre dans les salles obscures avec A Big Bold Beautiful Journey, promenade onirique, naviguant entre monde réel et univers féerique. Un long-métrage qu’on vous conseille vivement d’aller voir.
Ambiance colorée
La mise en scène dans A Big Bold Beautiful Journey est haute en couleur. Dès l’ouverture, on se fait transporter dans un monde chatoyant qui met du baume au cœur. On a presque envie de voir Colin Farrell faire un numéro de claquettes ou Margot Robbie se mettre à chanter. En un sens, on a la lointaine impression d’un univers similaire à celui de Lalaland. (Si vous avez les premières notes en tête, ne nous remerciez pas, c’est cadeau). Il faut avouer que Damien Chazelle a réussi à mettre en place une recette qui fait foi au cinéma, surtout pour une comédie romantique. Mais dans A Big Bold Beautiful Journey, tout ça prend forme par la profonde originalité de l’histoire. On met vite de côté les parapluies colorés ou les mesures de jazz endiablés, ici, tout est affaire de souvenirs et de ressentis.

Oscillant entre histoire fantastique et drame réaliste, on passe des larmes à l’émotion devant un dîner romantique. Ce n’est pas seulement David et Sarah qui vivent une aventure incroyable, c’est nous aussi. Dans la continuité de la vivacité des couleurs, on saluera le détail porté aux tenues des personnages. Jusqu’à la fin, David et Sarah ont un code couleur qui leur est propre. Une subtilité qui en dit long sur le reste de l’esthétique du film. On sent que chaque élément a été minutieusement positionné. A Big Bold Beautiful Journey ne va pas dans la demi-mesure, son image est chiadée, et si le cadrage évoque celui d’une comédie musicale qui n’aura jamais lieu, nous, on adore.
Un réalisme qui fait du bien
On a tous une raison qui nous fait aimer les comédies romantiques. Que ce soit le scénario un peu nunuche, la fin devinée à des kilomètres… Parfois, on a l’impression de voir toujours le même film. Mais il faut avouer que A Big Bold Beautiful Journey a réussi à se démarquer. Le début fait prendre au long-métrage une direction radicalement différente de ce que l’on connaît. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça fait du bien. Sans trahir les codes d’une bonne romcom, A Big Bold Beautiful Journey nous offre un doux moment de cinéma. Que ce soient des scènes très poétiques ou des discussions plus profondes, l’équilibre est suffisamment dosé pour ne pas nous empêcher de nous identifier. On suit l’histoire de deux personnages qui pour une fois, paraissent plutôt réalistes.

Parce que oui, c’est bien mignon les histoires d’amour avec un protagoniste pété de thunes, l’autre qui s’est construit à la seule force de sa volonté… Tout ça, on l’a déjà vu mille fois. Certes, on aime voir des gens beaux, pour ce petit plaisir enfantin qu’on ressent devant le bisous de fin. Tout le monde est sublime dans une comédie romantique, ils ont tous des vies hyper chargées, de prestigieuses carrières en devenir et on en passe. Mais au contraire, dans A Big Bold Beautiful Journey, Sarah et David sont des gens plutôt normaux. Ils rencontrent des difficultés dans lesquelles on peut se reconnaître en tant que spectateur. Et en parallèle, ils vivent une aventure totalement délirante.
Le parfait duo
A Big Bold Beautiful Journey est sans conteste porté par ses têtes d’affiche. On ne les présente plus. Colin Farrell et Margot Robbie sont deux grands acteurs qui enchaînent les succès cinématographiques. Cela dit, on apprécie les voir dans des rôles plus en douceurs, plus mesurés. Dans le long métrage de Kogonada, Sarah est une jeune femme qui se traîne de lourds secrets depuis plusieurs années. Elle est loin Barbie ou Nellie LaRoy. Sarah nous touche par sa sincérité et la puissance de la culpabilité qu’elle réussit à faire transparaître. On a envie de la prendre dans nos bras. Mais surtout de lui foutre une gifle quand elle refuse les avances d’un mec aussi beau que David. C’est là qu’on est en revient aux codes de la comédies romantiques. Il faudrait un jour expliqué à toutes ces nanas, aussi canon soient-elles, que c’est rageant de les voir décliner de telles avances. Mais au fond, c’est aussi le jeu !

En face, Colin Farrell a des allures de chiot un peu perdu. Quand on le voit endosser un tel rôle, il paraît bien loin le visage du Pingouin de Gotham. Pour rappel, Colin Farrell se glisse aussi dans la peau d’homme torturé, de miltaires et bien encore. Mais dans A Big Bold Beautiful Journey, il est cet homme qui a grandi dans un foyer aimant. David s’entend répéter depuis toujours qu’il est extraordinaire. Il a un côté attendrissant dans cette posture d’ homme célibataire, cœur à prendre qui refuse de s’assumer comme tel. En bref, David coche les cases d’un personnage qu’on adore. Sympathique, assumant ses défauts, il a commis quelques erreurs dont il ne se cache pas devant Sarah. Et c’est bon de voir un duo d’acteurs qui semblent partager une belle complicité à l’écran, ce qui nous les rends d’autant plus sympathiques.
A Big Bold Beautiful Journey est un sans-faute. Casting aux petites oignons, histoire attendrissante et pour le moins originale, c’est un réel coup de cœur. Kogonada nous offre un doux moment, véritable bouffé d’air frais dans un monde qui paraît de plus en plus fou.
A Big Bold Beautiful Journey est en salle dès le 1er octobre.
Avis
A Big Bold Beautiful Journey est de ces longs-métrages qu’on aura envie de revoir par un temps gris, pour se remonter le moral. C’est sans conteste un des films de la rentrée qu’il ne faut pas manquer.