Après une décennie d’expérimentations musicales plus ou moins réussies, Sting est de retour avec un douzième album aux accents pop-rock, 57th & 9th. Le britannique de 65 ans se raccroche tant bien que mal au wagon qui avait fait le succès de Police et de ses premiers albums solo.
Sting refait du Sting. Pas de mélodies baroques jouées au luth, ni de comédie musicale ici. Le chanteur revient à l’essentiel comme l’illustre le single I Can’t Stop Thinking About You, sorte de réchauffé de I Can’t Stop Losing You avec son refrain punchy et sa ligne de basse tout droit sortie des années 80. Le reste de l’album n’est malheureusement pas à la hauteur (à l’exception d’un Petrol Head à l’énergie brute), assez lisse dans l’ensemble malgré l’omniprésence des guitares.
Ancré dans l’actualité. Pour 57th & 9th, l’artiste s’est emparé de sujets d’actualités qu’il aborde frontalement comme la disparition de ses idoles (50,000), le changement climatique et ses conséquences (One Fine Day) ou encore la crise des réfugiés (InshAllah). Un cri du cœur qui raisonnera encore plus fort ce weekend puisque Sting sera le premier artiste à se produire au Bataclan depuis les attentats du 13 novembre 2015…