A quelques mois de l’élection présidentielle, impossible de sortir un film politique sans susciter de vives réactions. Avec Chez Nous, Lucas Belvaux s’intéresse aux méthodes populistes d’un parti d’extrême droite du nord de la France. Un sujet délicat qui fait débat.
Son « Bloc Patriotique » s’inspire du mouvement de Marine Le Pen. Assez de ressemblance pour engendrer la colère du FN. Florian Philippot, le vice-président, s’offusquait qu’un film « clairement anti Front National » sorte en pleine période de campagne. Quant à Gilbert Collard, secrétaire général, il ne mâchait, lui, pas ses mots et livrait un tweet assassin.
Émules de Goebbels, les productions du système produisent « Chez nous », à nos frais, film de propagande anti-FN : rideau ! pic.twitter.com/AU9KGXUcsB
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) 31 décembre 2016
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Face à la critique, le réalisateur défend une idée citoyenne, doublée d’une réelle volonté de faire comprendre les dangers de l’extrémisme aux électeurs. À la vision du film, on y découvre un portrait plus humain que politique, et tente, avec plus ou moins de maladresse, de mettre en lumière les sombres dérives de la société actuelle.
Les habitants des Hauts-de-France, restent, eux, plutôt déçus de voir leur région réduite à un terrain de politique menaçante. Si Dany Boon avait su redorer la réputation du bassin minier, Chez nous a tendance à la noircir.