Les festivaliers partagent tous un point commun. Non, ce n’est pas l’amour du cinéma – je suis gentil si je dis qu’il y a seulement 50% des personnes présentes qui sont là pour se montrer. C’est plutôt une tendance contagieuse à ne pas être raisonnable.
La fatigue pointant déjà le bout de son nez, la logique voudrait qu’on s’accorde plus de sommeil. Mais ça, c’est avant de découvrir l’existence de la projection de Shining en version restaurée, présentée par Alfonso Cuarón à la douce heure de 22h45. Bien entendu, on ne triche pas : on va à la séance de 8h30 le lendemain. Question d’honneur.
Hache ou sécateur ?
Petite réflexion soi-disant passant : il n’est pas nécessaire d’avoir Jack Nicholson dans un rôle de fou – au sens littéral comme figuré – pour faire un bon film. Même si on doit admettre que ça facilite grandement les choses (comme on peut le voir ici, ici et là). Néanmoins, il parait difficile de placer, voir contre-productif, le grand Jack dans Atlantique, un film nigérian fantastique – au sens littéral comme figuré encore une fois.
Tandis que 90% des festivaliers étaient en train de décuver, j’ai découvert cette œuvre tôt ce matin. Pour la première fois en 4 ans, j’ai eu le droit à une projection qui s’arrête en cours de route à cause d’un problème technique… Tiens, on me signale à l’oreillette que la dernière phrase prononcée par le projectionniste avant de mourir était « attention, ça va couper ». La faute à Jack ou à un serial killer tout droit sortie du film la Cité de la peur ? D’ailleurs ce dernier a fêté ses 25 ans avec une carioca géante.
En tout cas, j’aurais bien besoin de la hache employée pour le meurtre du projectionniste suite au visionnage de Little Joe, chef d’œuvre en puissance, qui a semé en moi la phobie des fleurs, surtout les rouges, oui les rouges là… T’APPROCHES PAS AVEC TES FLEURS TOI OU JE LES COUPE ! Désolé.