J’entends souvent sur la Croisette ou ailleurs des voix s’élever contre l’élitisme de la sélection avec en ligne de mire le fameux cliché du film soporifique. Il est vrai que l’absence de productions plus portées sur le divertissement au profit de longs-métrages plus difficiles d’accès comme Cold War ou Les Éternels participent à donner cette sensation.
« C’est pas faux » comme dirait l’autre. Je ne vous cache qu’on ne verra jamais un Marvel en compétition officielle – ou alors je mange mon chapeau – et il est vrai que les films choisis sont plutôt destinés à des cinéphiles avertis et non à un public lambda.
Cannes, ce n’est pas seulement la compétition officielle. Le battage médiatique autour de la compétition a tendance à renvoyer une fausse image de Cannes. Par exemple, le cinéma de genre classique comme Arctic avec Mikkelsen trouve sa place en séance de minuit. Enfin, d’autres très bons films font leur chemin dans les sélections parallèles (Quinzaine des réalisateurs et Semaine de la critique) ou dans la sélection Un certain regard.
Ce qui m’impressionne toujours sur place, c’est de voir toute cette diversité cinématographique. Je promets : quiconque regarde attentivement le programme ne peut que trouver son bonheur. Bon, je ne mettrai pas ma main à couper, car sinon je risque d’avoir des difficultés à écrire…