Dans la catégorie « habitué du Festival de Cannes », on veut le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda. C’est la septième fois qu’il revient sur la Croisette (entre autres pour Tel père, tel fils) et une chose est sûre : on n’est jamais totalement dépaysé par ses films étant donné que les mêmes sujets reviennent tout le temps. Avec Une affaire de famille, il questionne les liens du sang par rapport aux liens affectifs (sa thématique fétiche ?).
Terriblement bien croqué. C’est l’histoire d’une « famille » qui n’a pratiquement aucun lien de sang, mais dont les membres sont réunis sous le même toit. Comme à son habitude, le cinéaste manie d’une main de maitre son récit, alternant en un claquement de doigt des moments très drôles à des situations plus dramatiques. Toutes les émotions y passent et on sort de la projection sur un petit nuage.
De la douceur. On est toujours impressionné par cette facilité qu’a le cinéaste pour insuffler de la douceur à ses films. La réalité n’est jamais simple, qui sommes-nous pour juger de l’extérieur ? Or, jamais il ne regarde de haut ses personnages, même si ce sont des filles de la nuit ou des voleurs à l’étalage. Kore-eda explore leur complexité avec gentillesse, il révèle leurs faiblesses tout comme leurs forces et livre ainsi un récit plein d’humanité.
Une affaire de famille sort le 12 décembre 2018.
Retrouvez tous nos articles consacrés au Festival de Cannes 2018 ici