Réalisé par David Robert Mitchell (It Follows), Under the Silver Lake est le récit d’un jeune homme quelque peu paumé (l’excellent Andrew Garfield) qui se retrouve mêlé à une histoire labyrinthique et obscure dans une Los Angeles fantasmée. Pour les cinéphiles, c’est le film de tous les plaisirs et ce pour plusieurs raisons.
Des références à foison. Le long-métrage évolue perpétuellement dans un monde composé de citations à des films, magazines, musiques ou encore à des livres. On retrouve beaucoup la patte d’Hitchcock (en particulier celle de Vertigo et de Fenêtre sur cour) mais on découvre aussi des clins d’œil à des films noirs comme Chinatown ou le Grand sommeil tout en passant par des références à Nirvana.
Un univers atypique. Même si dans un premier temps on a l’impression de voir le film d’un étudiant passionné de pop culture, on finit par être pris au jeu et c’est là que le cinéaste révèle tout son talent. En jouant avec les codes d’Hollywood, il crée un monde à part, qui fait sens, qui lui est propre et dans lequel on prend un véritable plaisir à se balader. Under the Silver Lake se révèle ainsi comme l’une des belles découvertes de la dernière sélection cannoise.