Calme, paisible, délicat. Dans un recoin de ce monde nous aspire avec une étrange sérénité dans une histoire de haine et de chaos. Sunao Katabuchi réussit avec brio à allier la violence à la subtilité et nous raconte la guerre avec une humanité des plus touchantes.
Une extraordinaire simplicité. Une jeune femme au foyer, une belle-mère accueillante, une belle sœur revêche. Des personnages tout en simplicité et authenticité. Le film s’attache à retranscrire le véritable quotidien des Japonais dans les années 1940, sans jamais tenter d’en faire des héros. Bien au contraire, il s’emploie à dresser un portrait fidèle et touchant de ces milliers d’inconnus victimes de l’horreur de leur époque. Finesse et poésie deviennent alors les indispensables outils magiques de ce long-métrage, qui anime la terreur aussi bien que les cœurs.
Un peu d’amour pour beaucoup d’humour. Ou l’inverse. Le film ne tombe jamais dans la tristesse pure, bien que le sujet puisse s’y prêter. Des touches de joie, de dérision et de rire sont parsemées ça et là au fil des dessins, redonnant alors vie à un monde que l’on a essayé de mettre à feu et à sang. Les émotions guident les personnages et les spectateurs, amenant finalement plus de sourires que de larmes sur les visages.
Dans un recoin de ce monde sort le 06 septembre 2017 et a été présenté en compétition lors du Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2017
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