Ablations aurait pu être un bon exemple de thriller horrifique à la française et peut-être motiver les distributeurs à nous en offrir plus en salles. Malheureusement, le film est un échec presque total.
Le jeune réalisateur Arnold de Parscau a beau tenter des plans léchés et recycler des recettes déjà éprouvées (ah, le travelling compensé ! Il a bien révisé ses leçons !), la mayonnaise ne prend pas. Impersonnel et maladroit, Ablations ressemble plus à un ersatz Lyncho-Cronenberien de bon élève qu’à une vraie proposition de genre.
Mais le pire restent les circonvolutions foutraques du scénario de Benoît Delépine –dont l’origine remonte à une soirée de beuverie, ceci explique peut-être cela –. Le script se la joue intello, tente des pseudo-réflexions socialo-ésotérico-auteuristes, se permet de petites touches humoristiques et surtout, prend bien soin de ne développer aucun propos.
C’est sans doute pour ça que les comédiens, apathiques, se sont contentés de réciter leur texte au lieu de le jouer. Côté critiques, Ablations reçoit une note de 2/10 sur Allociné, et de 4,4 sur 10 sur Sens Critique. Le public ne semble pas avoir été conquis par ce long métrage, et la critique non plus, Télérama ou encore Le Monde partage notre avis sur ce film décousu. Par surprise, le film réussit tout de même à être nommé au Festival international du film fantastique de Gérardmer 2014.
Fiche technique
Réalisation : Arnold de Parscau
Scénario : Benoît Delépine
Casting : Denis Ménochet, Virginie Ledoyen, Florence Thomassin, Serge Riaboukine
Date de sortie : 16 juillet 2014
Synopsis : Un homme se réveille dans un terrain vague, sans aucun souvenir de la veille, une cicatrice au bas du dos. Une ancienne maîtresse, chirurgienne, lui apprend qu’on lui a volé un rein. Obnubilé par ce vol, il va tout sacrifier pour le retrouver : sa famille, son travail jusqu’à sombrer dans la folie.

