Angelina Jolie met sa carrière d’actrice entre parenthèses le temps de s’intéresser à la vie de Louis Zamperini, athlète et héros de la Seconde Guerre mondiale. La réalisatrice en tire un Invincible (Unbroken en VO) parfaitement calibré pour s’inviter aux remises de prix.
Difficile de reprocher le moindre défaut au film sans paraître pinailler. Académique jusqu’au bout des ongles, « Angie » récite une formule invincible : un biopic sur un destin hors du commun avec son lot d’american dream, d’héroïsme, de dépassement de soi, de patriotisme et de religion. Le tout appuyé par un casting jeune et prometteur à l’image du désormais immanquable Jack O’Connell (’71, Les Poings contre les Murs, 300 : Naissance d’un Empire) ou encore Garrett Hedlund. La recette manque d’originalité, mais fascine toujours autant.
Au fond le bémol se situe dans cette recherche de la perfection aboutissant à un aimant à récompenses au pays de l’Oncle Sam. Dans sa volonté de plaire presque exagérée, Angelina Jolie semble se distancier du public en omettant d’y mettre un peu d’elle-même. Racontant un destin similaire, Far Away de Kang Je-Kyu y mettait plus de cœur.
Invincible sort le 7 janvier 2015 au cinéma.