Salut à toi lecteur invétéré ! Alors que la météo se la joue giboulée de juillet, l’actualité culturelle n’est toujours pas en vacances ! Du casting de Zelda au (faux) groupe The Velvet Sundown en passant par la série Harry Potter ou même Steam, voici notre récap’ de la semaine !
Côté ciné,
- Nintendo (avec Sony) officialise enfin le casting du live action Zelda, prévu pour le 7 mai 2027. C’est la jeune Bo Bragason qui sera la princesse Zelda quand Benjamin Evan Ainsworth incarnera Link. Donc grosse déception pour les fans qui militaient depuis des années en faveur de Hunter Schafer et que beaucoup pensent exclue pour transphobie… En espérant que Wes Ball parvienne à tirer le meilleur de ce casting officiel et très enfantin sous l’œil aiguisé de Shigeru Miyamoto et d’Avi Arad. Reste plus qu’à trouver Ganondorf.
- La bande‑annonce de Mortal Kombat 2 est là et assume une stratégie claire : mettre Karl Urban en Johnny Cage tonitruant au centre et donner enfin une figure d’identification à la saga. Son mélange de cabotinage et de charisme indéniable promet d’équilibrer le fan service et les combats gore, que tout le monde en ai pour son argent quoi. On ne s’attend pas à un scénario révolutionnaire, mais à un spectacle plus cohérent que le premier film. Pas trop dur cependant…
Côté séries,
- Le tournage de la série Harry Potter démarre à peine aux studios britanniques et les premières images viennent de tomber avec un Nick Frost parfait en Hagrid à la fois massif et bienveillant tandis que le jeune Dominic McLaughlin se pose là en Harry concentré et lumineux (avec une cicatrice moins kitsch que celle de Daniel Radcliffe). On apprenait également que, les jeunes acteurs ayant signé pour 7 saisons (pour 7 romans) et donc une dizaine d’années de tournage, la production prévoyait la construction d’une école à proximité pour que les enfants poursuivent leur scolarité sans trop de perturbation. L’école des sorciers, littéralement.
- Les nominations pour la 77e cérémonie des Emmy Awards, qui se tiendra le 14 septembre à Los Angeles viennent d’être révélées et confirment la hiérarchie des plateformes avec 142 nominations pour HBO Max (The Penguin, White Lotus, The Last of Us…), 120 pour Netflix (Adolescence, Black Mirror, Nobody Wants This…) et 79 pour Apple TV+ avec 27 pour Severance et 23 dans la catégorie comédie pour The Studio, laquelle offre ainsi à Martin Scorsese sa première citation “Guest Actor” à 82 ans. La classe.


Côté jeux vidéo,
- Netflix confirme officiellement le lancement en production de sa série live action Assassin’s Creed en confiant les clés de l’adaptation aux showrunners Roberto Patino (Westworld) et David Wiener (Halo). Ils devront conserver le double mouvement “présent/Animus” sans perdre le public, articuler un arc émotionnel clair autour d’un Assassin plutôt qu’empiler les époques. On espère ainsi une écriture racée, proche du thriller historique pour adulte plutôt qu’un délire temporel avec des cosplay kitschouille comme dans le film avec Fassbender. Des éléments qu’on espère réunis pour rompre le “malédiction des jeux vidéo” et marcher sur les traces de The Last of Us.
- Valve, la compagnie derrière la plateforme vidéoludique Steam, retire (ou prévoit de limiter) l’accès aux jeux sexuellement explicites sur Steam après des pressions de partenaires de paiement. Les développeurs indés concernés crient à la normalisation économique qui grignote les niches expérimentales et menace leurs revenus. Une fracture qui pourrait accélérer la dispersion des studios vers des boutiques alternatives plus permissives et qui continue de mettre en exergue l’affrontement de la création vs de la rentabilité…
Côté musique,
- The Velvet Sundown cartonne et accumule des millions de streams. Pourtant c’est un “groupe” 100 % IA (composition, voix, marketing…). Une démonstration technologique brillante… mais un drame créatif, sans risque artistique ni émotion. De quoi alerter l’industrie dans la mesure où des catalogues artificiels parviennent donc à capter l’attention et les revenus. Bientôt un label « généré par IA »? On espère pas !
- A deux jours du lancement de l’édition 2025 de Tomorrowland, un incendie a détruit environ les trois quarts de la mainstage, monument scénographique né de deux ans de design collaboratif. Les équipes ont reconstruit en moins de 48h une nouvelle scène fonctionnelle, forcément moins onirique ou psyché, mais qui permet d’accueillir néanmoins les centaines de milliers de fans d’électro du monde. Techno is not dead!
Côté littérature,
- Dans son prochain roman Le Livre de Kells, prévu pour ce 13 août 2025, Sorj Chalandon revisite ses 17 ans : fuite d’un père raciste & antisémite, la famine et les nuits dehors à Paris, adoption du nom “Kells” en hommage au manuscrit irlandais comme geste de réincarnation… En bref une semi-autobiographie qui trouvera son accomplissement dans le militantisme et l’engagement politique d’une gauche prolétarienne et révoltée. Du pur Chalandon (Mon Traître, Retour à Killybegs…) personnel et militant, social et violent, un livre de l’été qui risque de remuer !
- Le comité de soutien de Boualem Sansal intensifie les tribunes et appels internationaux face à la détention prolongée de l’écrivain pour tenter de maintenir une pression diplomatique durable en portant l’affaire devant des tribunaux et soutiens provenant d’autres pays. Des tentatives qui viennent notamment mettre en lumière l’inaction du gouvernement français dont les actions manquent toujours d’unité. La vigilance collective est ici posée comme un acte culturel, pas seulement politique.

Côté spectacles,
- Pour la fête du 14 juillet, la ville de Paris réinvente son feu d’artifice en mêlant un spectacle de drones dessinant des motifs fluides, des pyrotechnie synchronisée et des extraits d’opéra & d’orchestre pour tisser un récit lumineux au‑dessus du champ de Mars. Le ciel devenait une scène plutôt qu’un simple support festif et la célébration prenait des airs narratifs. Une chouette performance toute en couleur et magnifique.
- En marge du festival arpenté par Mélina, environ 300 personnes défilent dans les rues de Avignon contre les coupes budgétaires qui touchent à la fois les compagnies, les lieux et les actions culturelles territoriales. Une présence engagée d’artistes et de techniciens soulignant une inquiétude partagée depuis sanctions énumérées par le ministère de la Culture : sans financements stables, diversité et renouvellement de la création sont menacés à la source.