Paramount Network et Kevin Costner se devaient de revenir, alors on ne s’est pas fait prier pour regarder le retour de Yellowstone, pertinent as always.
Si les menaces semblent s’effacer devant la famille Dutton, de nouveaux promoteurs immobiliers et financiers font leur apparition. Parce qu’on ne pouvait pas manquer le retour de Kevin Costner et de sa famille déglinguée après une saison 2 d’anthologie, ce season premiere de Yellowstone sonne juste et promet une nouvelle chevauchée brutale et psychologique.
On avait laissé les cowboys contemporains se remettre du kidnapping du petit fils par des concurrents agressifs alors que l’empire familial tentait de rester debout malgré les nombreuses pressions extérieures. Le créateur de génie, Taylor Sheridan, officie à l’écriture de ce season premiere, histoire de s’assurer que son bébé soit entre de bonnes mains, dont celles habituées de Stephen Kay, derrière la caméra.
Danse avec les loups
Loin des écarts de violence des derniers épisodes, ce retour de Yellowstone se veut plus contemplatif, ou plutôt traumatisé. Le viol et l’agression de Beth, le kidnapping et la torture du petit Tate, sans compter les meurtres et les récents passages à tabac nous offrent de beaux stress post-traumatiques ainsi que des remises en question générales pour la famille. Kevin Costner, impérieux, revient sur ses préjugés et fait de nouveau confiance à son fils quand c’est lui qui doit aider le gamin dans une thérapie au grand air.
Bref, de l’eau coule sous les ponts et chacun voit la tranquillité retrouver les pâturages alors mêmes que les vaches sont conduites dans la vallée, accompagnées de leurs cowboys qui préparent un campement à l’ancienne. De quoi galvaniser le contraste avec l’arrivée de groupes financiers dans le paysage de Yellowstone où hedge funds et spéculations détonnent toujours avec traditions et hérédité dans des paysages immaculés.
Ainsi le premier épisode de la saison 3 introduit John Emmet Tracy comme nouvel antagoniste des Dutton ainsi que Josh Holloway en héritier voisin. Le paysage familial demeure donc inchangé et on peut prévoir affrontements rhétoriques autour des droits d’acquisitions de propriétés, complots et machinations réglées à la poudre tandis que des associations avec les amérindiens continuent de se profiler. Yellowstone est bel et bien de retour, son discours social et son ambiance brutale de western contemporain au diapason, on est prêts.