Le Tea Time a sonné, Elizabeth II vient de démarrer l’appli Netflix sur sa télé et s’apprête à regarder la saison 3 de The Crown. Trempant ses petits gâteaux dans son thé, elle se plaît à visionner la fiction tirée de sa vie, entourée de son mari et de ses corgis adorés.
Du moins, c’est comme cela qu’on aime s’imaginer la reine d’Angleterre : une bingwatcheuse comme nous, fan de The Crown. Notre vision fantasmée n’est peut-être pas si loin de la réalité, puisque le Daily Express révélait en 2017 qu’Elizabeth II regardait le show avec son plus jeune fils et sa belle-fille, le comte et la comtesse de Wessex, qui ont, depuis longtemps, pris l’habitude « de rejoindre la reine au château de Windsor pour un repas informel devant la télévision. Ils ont un compte Netflix et l’ont poussée à regarder [The Crown] avec eux. »
Une source proche de la famille royale déclarait même qu’Elizabeth II appréciait la première saison en dépit d’un scénario parfois extravagant. « Elle a vraiment aimé, même si évidemment elle a trouvé que certains événements étaient beaucoup trop dramatisés« .
C’est à partir de la saison 2 que les choses se gâtent. Les scénaristes vont trop loin en tentant de dépeindre la relation compliquée entre le prince Philip et Charles. « Elle était particulièrement contrariée par une scène dans laquelle Philip n’a aucune empathie pour son fils Charles alors bouleversé, au moment où ils rentrent d’Ecosse en avion. Cela n’est tout simplement pas arrivé. » indiquait un haut membre de la cour.
Le duc d’Édimbourg est alors présenté comme un père trop exigeant presque sans cœur, laissant craindre Elizabeth II que les spectateurs ne fassent pas la différence entre une fiction romancée et la réalité. « La reine réalise que la plupart des personnes regardant The Crown considèrent la série comme une représentation fidèle de la famille royale et qu’elle ne peut rien y faire« .
Une fiction vraiment loin de la réalité ?
Si l’on en croit les dires du prince Charles lors d’une interview de The Observer, le show présente une vision trop « exagérée » de la réalité. Il reconnait qu’être allé à l’école de Gordonstoun n’était pas une partie de plaisir, mais seulement parce qu’il était « plus heureux à la maison qu’autre part ». Avec le recul, l’hériter au trône affirme être « content » d’avoir vécu l’expérience d’une éducation à la fois « physique et morale » et particulièrement axée sur « l’autonomie » de manière à devenir un « être humain accompli ».