The Batman s’est révélé tout plein de belles surprises, comme de mauvaises. On revient ici sur l’apparition inattendue de la némésis du chevalier noir dans le dernier tiers du film de Matt Reeves… Attention SPOILERS.
The Batman (notre critique) semble être parti pour être un indéniable succès critique et public au box-office, pour ce qui apparaît dorénavant assuré comme le premier chapitre d’une nouvelle trilogie pilotée par Matt Reeves. Et le metteur en scène et son scénariste Peter Craig avaient de la suite dans les idées, car en plus de faire apparaître Le Sphinx, Le Pingouin, Catwoman et Carmine Falcone, Le Joker campé par Barry Keoghan devait ne pas se contenter d’une seule et brève apparition…
Joker, et pas des moindres
Barry Keoghan devait ainsi apparaître dans une confrontation directe avec le Batman de Robert Pattinson. Ce dernier, rendant alors plusieurs visites au Sphinx pour tenter de creuser son profil et de comprendre ses lettres, devait alors échanger quelques répliques avec ce criminel déjà enfermé à Arkham par le Chevalier Noir en personne, bien avant qu’il ne prenne son identité connue de tous. La némésis du héros devait alors lui faire remarquer que lui et le Sphinx n’étaient pas très différents, deux justiciers masqués, et cela expliquait de façon assez évidente la raison d’avoir une correspondance.
Cette brève, mais cruciale altercation, expliquait en partie la séparation de Catwoman et de Batman en conclusion du long-métrage, lorsque la jeune femme lui dit que la ville ne changera jamais. Le justicier aurait en effet bien d’autres problèmes à gérer, et Gotham ne lui avait montré qu’une infime partie de sa part (déjà) très sombre. La scène, retirée par Matt Reeves lui-même, se justifiait par le fait que The Batman était déjà très vaste, et ce n’est pas nous qui diront le contraire, en faisant même le gros point noir de cette trop ambitieuse version.
The Batman 2 : le chevalier noir ?
Pour Matt Reeves, il n’est cependant aucunement envisagé de faire du Joker l’antagoniste principal du second opus, comme Christopher Nolan l’avait teasé à la fin de son Batman Begins. Il était plutôt question pour le cinéaste d’appuyer le fait que Batman était loin d’être au bout de ses problèmes et qu’une fois la corruption annihilée, il allait être confronté à bien pire. Il est cependant quelque peu décevant de voir cette nouvelle version faire apparaître un antagoniste que DC commence à épuiser, à l’image d’Harley Quinn.
Apparu consécutivement dans Suicide Squad, Zack Snyder’s Justice League et Joker, l’on était clairement en attente d’une toute nouvelle et neuve version, qui se paye même le luxe de ne pas être une basique origin-story (et c’est l’un de ses points forts) en nous rejouant pour une énième fois le meurtre des parents du petit Bruce Wayne. Inutile donc de juger la prestation fugace du jeune Barry Keoghan, révélé dans Mise à mort du cerf sacré, déjà aux côtés de Colin Farrell et que l’on a pu voir récemment dans The Green Knight et Les Eternels chez Marvel dans le rôle de l’insupportable Druig.
Rêvant de camper le rôle de Robin, puis annoncé au casting de The Batman dans le rôle d’un officier de police collègue de James Gordon aperçu dans le très recommandable comics Un long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale (récemment adapté en long-métrage animé), c’est donc un véritable conte de fées pour le jeune acteur que l’on est assurés de revoir très prochainement en haut de l’affiche. Pour sa présence (où non) dans la suite de The Batman, toutes les théories sont cependant envisageables.