Aux côtés de ses 2 frères ludiques, et malgré sa position d’entre-deux narratif, Zero Time Dilemma fait figure de mue. Promettant une expérience à la forme renouvelée, catalysant la puissance narrative de la série.
Un zéro un peu trop zélé. Le plot de départ est donc sans surprise. On enferme un groupe de personnes, dont des têtes connues, dans un lieu jonché de pièges mortels avec pour but évident de tenter de s’en sortir. Cependant, le tortionnaire fait ici preuve d’un excès de zèle. La mort de protagonistes est obligatoire aux étapes clés. On pourrait y voir une forme de facilité scénaristique, mais force est de reconnaître l’intensité du sentiment malsain provoqué par la mise à mort de l’un de nos comparses.
Moins de texte, plus de sang. La mise en scène troque son côté statique pour une forme plus fluide et moins textuelle. L’écriture n’en a pas pâti et s’adapte au format plus contemporain, on observe même un attachement plus profond aux personnages malgré des animations un poil rigides. Les puzzles, seules étapes ludiques du titre garantissent suffisamment de difficulté pour procurer le plaisir de la résolution. Ils sont malheureusement quasi-absents de la fin du jeu, le rythme étant alors calé sur l’avancée du scénario.
Zero Time Dilemma dérange, et il le fait bien!