Triangle Strategy propose une formule mélangeant du vieux avec du neuf. La nostalgie fait-elle encore effet ?
Lors de la 1ère partie de notre test sur Triangle Strategy, titre développé par le studio Artkind, nous avions mis l’accent sur la patte artistique du titre. l’alchimie entre les graphismes 16-bits et les effets 3D sous Unreal Engine 4 est incroyable, couplée à une bande sonore impeccable et maîtrisée de bout en bout. Cette fois-ci, nous nous intéressons au scénario qui est l’un des points central de Triangle Strategy. Entre complots, entraides, déclarations et trahisons salées, notre petit cœur de joueur s’est littéralement retrouvé mêlé dans un triangle politique.
L’aventure débute avec Serenor Wolffort, futur héritier de la Maison Wolffort dirigée de main de maître par son père, Simon Wolffort. Les nombreux évènements se déroulent dans la région de Norzélia où règne une tension politique palpable entre les trois états : les terres saintes de Hyzante, à l’est, le Duché d’Aefrost situé au nord et le Royaume de Glenbrook qui occupe la partie ouest. Très vite, nous comprenons que le sel, denrée rare dans cet univers, est convoité de tous et est à l’origine des rixes entre les états.
Tout est prétexte à obtenir cette ressource tant adorée par les personnages. Le titre du studio Artkind brille par son scénario très pertinent et un univers politique ultra cohérent. L’écriture est d’une telle finesse que nous avons l’impression de lire un roman à cœur ouvert. Toutefois, il est à noter que Triangle Strategy est très bavard, très verbeux, ce qui pourrait déplaire à certains joueurs qui s’attendaient à enchaîner les affrontements au tour par tour. Il y en a, mais à petite dose.
L’autre point important s’avère la possibilité d’agir directement sur l’histoire et les décisions politiques prises. En effet, avec la mise en place d’un système de convictions, les choix que vous effectuerez auront un impact direct sur les relations de Serenor. Ceux-ci auront de réelles conséquences tout au long de l’aventure et il n’est pas rare de perdre son meilleur ami en cours de route pour le retrouver plus tard… en tant qu’ennemi. Ainsi, il faudra faire un choix entre la justice, la morale ou le pragmatisme. Aucun chemin n’est considéré comme le bon, le titre n’étant pas manichéen.
Pour cela, le personnage peut se renseigner lors des phases d’enquêtes pendant lesquels des habitants donnent leur avis sur la question. Serenor soumet toutes ses décisions à un vote auquel participent ses compagnons, telle une démocratie. Il peut tenter d’influencer leur vote, sans jamais être sûr du résultat escompté. C’est bien là tout le sel de Triangle Strategy : enquêter, s’interroger, soumettre une décision et accepter celle choisie lors du vote, même si elle amène l’un des personnages principaux vers une mort certaine…
Qu’en est-il des différents fins et de la durée de vie du titre ? Nous y revenons ici.