Après un 7ème opus plutôt réussi, Ethan Winters reprend les armes dans Resident Evil Village. Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment le choix…
La série Resident Evil en a vu des vertes et des pas mûres depuis sa création en 1996. En effet, la saga a changé plusieurs fois de registres et d’approches pour plaire à une pléthore de joueurs. Là où les trois premiers épisodes optaient pour des plans fixes et les trois suivants pour une vue avec la caméra derrière l’épaule, les deux derniers opus ont modifié la recette pour passer en vue FPS. Une idée bienvenue qui a permis à Capcom de confronter le joueur à de nouvelles formes d’angoisses. Resident Evil Village a t-il tout de même gardé son mordant ? Si tu n’es pas allergique aux morsures de lycans, nous t’invitons à lire ces prochains paragraphes pour en être sûr.
Resident Evil Village, Ethan Winters au pays de l’horreur
Cet épisode inédit fait suite aux évènements qui se sont déroulés trois ans plus tôt dans le 7ème opus, avec le retour d’Ethan Winters en tant que protagoniste principal. Tout comme l’épisode précédent, tu n’auras pas la chance de voir son visage, un mal pour un bien semblerait-il. Après un énième drame dans la maison familiale, M. Winters débarque dans un village mystérieux rempli de bêtes féroces et avides de chair fraîche. Son but : retrouver sa fille, Rose, récemment « kidnappée » par Chris Redfield.
Bien que le synopsis de départ était fort alléchant, le scénario s’est révélé de plus en plus décevant au fil de l’aventure. Clichée, prévisible et téléphonée, l’histoire s’entasse inutilement et ne développe que très peu le lore des quatre doyens du village et de leur chef. Même constat pour Chris Redfield qui, malgré une présence plus accrue par rapport à l’épisode précédent, joue un rôle très secondaire dans l’intrigue. C’est dommage car cela aurait pu être bien mieux ! Heureusement que la fin rattrape le tout.
La patte graphique adoptée se révèle à double tranchant. En effet, les intérieurs s’avèrent magnifiques, surtout dans le château de Dimitrescu. En revanche, les extérieurs font peine à voir et démontrent les limites de l’Unreal Engine. Certaines textures bavent et nous font frissonner de terreur, même si ce n’était pas le but initial voulu. La bande-sonore, quant à elle, ne casse pas trois membres à un lycan. Pas mémorable pour un yen, tu l’oublieras très rapidement.
Ethan a les yeux revolver
Niveau gameplay, il y a peu de changements par rapport à l’opus précédent. On avance à travers les différentes zones du titre, on ramasse les collectibles, on dézingue les lycans et autres monstruosités à la pelle et on peut toujours se protéger contre les coups. Petite subtilité ajoutée : lors d’une « parade », il est impossible d’appuyer de nouveau sur la touche de protection pour repousser un ennemi; le rendant confus durant un court laps de temps. Une idée bienvenue qui permet de se sortir des situations les plus délicates.
En parlant de cela, nous te conseillons de jouer à Resident Evil Village en mode Hardcore. La difficulté n’étant pas vraiment au rendez-vous (sauf dès le début du jeu où un certain passage pourrait te donner du fil à retordre), il vaut mieux mettre la difficulté la plus haute. D’ailleurs, si tu termines le titre une première fois, tu débloques le mode « Village des ombres » qui risque de te rendre fou à plusieurs reprises, tant la difficulté s’avère ahurissante.
Concernant la durée de vie de cet épisode, elle varie entre 10 à 15 heures de jeu. Cela reste relativement correct pour un survival-horror (même si la deuxième moitié du titre relève plus du survival-action) et la rejouabilité augmente également sa durée. Elle peut même dépasser la trentaine d’heures pour celles et ceux qui souhaitent le platiner. On ne va donc pas cracher dessus !
Resident Evil Village, retour des mercenaires
Resident Evil Village offre également aux joueurs un mode de jeu que l’on croyait disparu depuis Resident Evil Revelatons 2 : le mode mercenaires. Le principe de celui-ci n’a pas beaucoup changé et fera plaisir aux fans nostalgiques de la série. Le but ? Tuer des ennemis qui vont apparaître dans un niveau en un temps limité. Un système de points permettra d’évaluer ta performance et pour maximiser ces points, il faut réaliser des combos qui doivent être les plus longs possible.
Quelques changements sont tout de même à noter : les niveaux sont dorénavant découpés en plusieurs zones et entrecoupés de phases de repos où tu peux rendre visite au marchand afin d’améliorer ton armement. Enfin, des compétences sont disponibles dans les niveaux, ce qui permet aux joueurs de customiser leur personnage en fonction de leur manière de jouer. Le mode mercenaires reste un mode de jeu mineur mais permettra d’allonger un peu la durée de vie tout en jouant de manière différente.