Après l’excellent Resident Evil 2 Remake, Capcom remet le couvert cette année, avec Resident 3 Remake. Un choix des plus audacieux ?
Quelle fut notre joie quand Capcom a annoncé, il y a un peu plus de deux ans, le retour du mastodonte Resident Evil 2 sur nos consoles. Ce coup de maître a permis à la licence de retrouver ses lettres de noblesse et de donner des ailes à la firme japonaise.
C’est alors qu’elle a décidé de réitérer l’expérience avec Resident Evil 3 Remake cette année. C’est donc avec excitation que nous nous sommes lancés dans cette « nouvelle » aventure terrifiante. Malheureusement, le résultat n’est pas aussi bon que nous l’espérions…
Resident Evil 3 Remake, la mort aux trousses
Comme nous prônons la bienveillance et que nous voyons le verre à moitié plein, nous allons parler, dans un premier temps, des qualités indéniables de cet épisode. Premièrement, nous n’avons quasiment aucunes critiques péjoratives à faire sur les graphismes du titre. C’est extrêmement beau visuellement, le jeu des lumières a été clairement peaufiné et Jill Valentine s’avère plus belle que jamais.
La mise en scène se révèle également époustouflante et se veut très hollywoodienne. Le titre est parsemé de cinématiques qui viennent nous en mettre plein les yeux. Les environnements regorgent également de détails minutieux qui contribuent à cette ambiance post-apocalyptique. Celle-ci est aussi accentuée par la bande-sonore : à la fois sombre et très discrète lors des moments calmes et très dynamiques quand l’action pointe le bout de son nez.
Un gameplay également impeccable
La prise en main de Jill Valentine et de son acolyte Carlos Oliveira s’avèrent toujours aussi bonne et juste, à l’instar de Léon Kennedy et Claire Redfield.
On apprécie grandement l’ajout de l’esquive, qui permet de se sortir d’une très mauvaise situation en cas d’urgence. Un plus indéniable qui demande une certaine maîtrise mais qui, face au timing serré et au nombre conséquent de zombies et d’ennemis en tous genres, t’apportera une grande satisfaction.
Sois rassuré, la difficulté du titre n’en pâtit pas. Déjà, tu auras le choix entre le mode Facile, Normal ou Difficile d’entrée de jeu. Cela impacte les ressources trouvées, les dégâts subis et le nombre d’ennemis présents à l’écran.
De plus, d’autres modes bien plus compliqués se débloqueront une fois le jeu terminé dans la plus haute difficulté, de quoi te faire dresser les cheveux à chaque coin de rue. Quoique, avec l’arrivée du surpuissant Nemesis, ils se dresseront quoi qu’il arrive, sois en sûr !
Resident Evil 3, un remake qui offre moins de contenu…
Il est donc temps de parler des points négatifs et nous commencerons justement par ce dernier adversaire effrayant mais au final, peu redoutable. Dans l’opus original, Nemesis te tombe dessus de façon hasardeuse, provoquant chez toi un stress continu et surtout omniprésent.
Dans ce remake, nous avons été déçus de constater que ses apparitions sont principalement scriptées. Même s’il se révèle toujours aussi fort et machiavélique, on ne peut qu’être désappointés face à ce choix plus que discutable et surtout regrettable.
De plus, certains environnements cultes de l’opus original ne sont tout simplement plus disponibles, comme le Beffroi et le parc. Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les développeurs ne les ont pas introduits, d’autant qu’ils permettaient de retrouver ce qui faisait le charme de la licence.
Mais ce n’est pas tout : les corbeaux assoiffés de sang, les araignées géantes et le boss Grave Digger (Ver géant) ont également disparu. Un comble quand on sait qu’ils font partie des ennemis préférés des fans de la saga.
Une mince durée de vie, mais pas à cause des zombies
Forcément, avec des lieux iconiques en moins, la durée de vie de Resident Evil 3 Remake se révèle bien trop courte par rapport à celle du second volet. Il te faudra, à la louche, entre 5 et 7 heures de jeu pour en faire le tour, ce qui est extrêmement décevant par rapport au prix auquel il est vendu.
Alors certes, la rejouabilité s’avère bien présente (notamment avec les différents modes cités plus haut) mais cela ne rattrape pas tout. Capcom a dû s’en douter et c’est bien pour cela qu’il a ajouté le titre en ligne : Resident Evil Resistance.
Celui-ci te permet de contrôler le Mastermind (qui a pour rôle de tuer les survivants), ou les humains (qui doivent s’entraider pour survivre). Même s’il y a encore de nombreux ajustements à faire (notamment régler le déséquilibre dû à une trop grande force du Mastermind par rapport aux humains), il se révèle assez plaisant et pourrait te maintenir en haleine plusieurs heures, à condition d’y jouer avec des amis pour espérer survivre suffisamment longtemps…