Avant même de pouvoir tester la bête, Metal Gear Solid V – The Phantom Pain laisse un goût amer. Celui de voir une saga, dressée au panthéon du jeu vidéo, se conclure, avec en arrière-plan le divorce entre Kojima et Konami. Mais on se rassure, la dernière de Snake se montre digne du Big Boss.
Metal Gear Solid V change de mécanisme et entre de plein pied dans l’ère de l’open world. Le gameplay s’en voit sensiblement modifié tout en conservant les bases et c’est bien là que se situe la prouesse : faire évoluer la licence sans perdre les fans de la première heure. Les possibilités d’infiltration s’élargissent, de pair avec une IA pointilleuse et un mode de gestion de la Mother Base hérité de l’épisode Peace Walker. Ne vous laissez pas avoir par la beauté des graphismes et l’étendue du terrain, vous n’aurez pas le temps de faire du tourisme. Le nombre d’heures de jeu, phénoménal, va ravir les déçus du préquel Ground Zeroes.
Kojima apporte toujours autant de soin à ses personnages dont la petite nouvelle, Quiet, va vite devenir culte. Toutefois, moins cinématographique que ses prédécesseurs, The Phantom Pain a tendance à en oublier de faire parler Snake, légèrement en retrait face à l’ampleur des événements… à l’image de son créateur ?