Hyke – Nothern Light(s) intrigue par cette énigmatique parenthèse. Plus encore, aviez-vous déjà vu une sorcière en 4×4 ? Voici chose faite.
Hyke – Nothern Light(s) cache sous ce mystérieux titre une aventure RPG en pixel art. Hyke, une sorcière orpheline, s’élance à la quête de sa mère, qu’elle espère encore vivante. Pourtant, tout semble indiquer qu’elle a péri lors de la dernière grande guerre qui a opposé les humains aux sorcières. Au fil de ses pérégrinations, des sorcières aux pouvoirs remarquables la rejoindront, pour affronter des humains toujours plus méchants (aussi méchants que les organisations malfaisantes dans Pokémon). Développé par Blast Edge Games et édité par Aniplex / Akatsuki Games, Northern Light(s) se pratique sous la forme de donjons au gameplay supposé nerveux et technique, si la difficulté avait suivi.
Ma sorcière bien-cognée
Comme dans tout jeu de donjons, nos personnages se refont une santé au quartier général, au passage tout choupinet, avant d’entamer l’exploration du territoire. Hyke – Northern Light(s) se joue, qui plus est, en temps réel et non au tour par tour. Son gameplay, conçu pour des joueurs souhaitant allier plaisir de jeu et varier les tactiques, a tout pour allécher. Chaque sorcière vient avec 6 à 8 pages de notice écrites en pattes de mouche pour expliquer son type de combat et ses statistiques d’attaque, de vie et de vitesse (point très important pour la suite). Or, son caractère démesurément facile gâche terriblement l’expérience. Le mode normal se ressent comme très facile. Les 6 premiers chapitres, soit plus de cinq heures, ne posent l’ombre d’un défi. Et, sans crier gare, vient la première Boss qui requiert des réflexes de lynx.

Hyke – Northern Light(s) se démarque, en effet, par une certaine rapidité. Les personnages bougent vite, tant protagonistes qu’ennemis. Manier convenablement Hyke et ses cinq copines prend quelque temps, histoire que le sort ne parte pas à l’opposé de la cible, car les affrontements se calibrent autour du dash et de l’esquive. Les monstres apparaissent par petites vagues tout au long du parcours et leurs attaques en rafales ne laissent le temps de niaiser. Hyke et ses cop’s sont dotées un type de combat propre (équilibré, à distance, bourrin, etc), signe que le jeu fut conçu pour ne pas s’ennuyer.
Une sorcière presque parfaite
Hyke – Northern Light(s) visait assurément la perfection, par son sens du détail et de l’exigence tant au niveau du gameplay que de son ambiance. Son pixel art raffiné le pare de décors recherchés en plusieurs zones, du désert aux steppes arctiques (néanmoins prévisible lorsqu’habitué à écumer les RPG). Mais il passe à côté de l’essentiel. Un bon RPG fait non moins rêver par son histoire épique que par ses personnages. Rappelons-nous, à juste titre, que le pixel art n’entrave en rien la puissance d’un titre (confère les excellents Octopath Traveler). Notre opus, pourtant, malgré toute sa bonne volonté, n’insuffle pas grande sympathie envers ses personnages. Les dialogues se contentent d’un minimum syndical bien indolent. Il se contente de quelques informations sur le passé d’Aurora, la mère de Hyke, et de vagues indications pour la suite de l’histoire.

Son mode donjon, pour couronner le tout, ne lui facilite pas la tâche. Les donjons, par définition, ne s’entrecoupent pas de dialogues et pêchent par leur linéarité. On y entre par un point A et en ressort quelque temps plus tard par le point B. Et seuls quelques coffres bien cachés regorgeant d’artefacts d’amélioration poussent à en explorer les sinuosités. Quelques séquences en Jeep auraient été bienvenues pour varier quelque peu l’expérience de jeu, tant ce mode de transport tranche avec le cliché de la sorcière qui se trimballe son balai volant.
Vroum vroum la petite sorcière
Hyke – Northern Light(s) n’en reste pas moins un petit jeu complet. De notre QG personnalisable aux mécaniques variées de jeu, l’enrobage se montre appréciable. Et il se dote d’une bonne durée de vie pour un opus de cet acabit, avec une dizaine d’heures. Mais il lui manque ce petit supplément d’âme qu’il lui aurait été très aisé d’insuffler, en développant ses personnages et leurs amitiés. De même, une difficulté plus marquée aurait été bienvenue, d’autant qu’il est impossible de la modifier une fois l’aventure commencée…
Hyke – Nothern Light(s) est sorti le 18 septembre 2025 sur PC, PS5 et Nintendo Switch.
Avis
Hyke - Nothern Light(s) séduit par son soin esthétique, ses environnements variés et ses mécaniques de gameplay pensées pour éviter toute monotonie. Toutefois, sa difficulté mal calibrée, son manque d’envergure narrative et des personnages peu attachants ternissent l’expérience. En somme, par sa durée de vie honnête et quelques trouvailles originales (dont l’image atypique de la sorcière motorisée), le titre reste un petit RPG plaisant mais imparfait.
- Scénario
- Gameplay
- Graphismes
- Bande-son
- Durée


2 commentaires
Ce test de Hyke Northern Light(s) est drôle comme toujours ! Lidée dune sorcière en 4:4 et le jeu en temps réel sont originaux, mais jadoore quand le journaliste se prend au sérieux avec la difficulté, surtout quand le jeu est démesurément facile. Les critiques sur les dialogues et lhistoire sont justes, on a vraiment pas de raisons de sattarder là. Bon, cest vrai que les donjons sont un peu linéaires, mais au moins le pixel art est beau et les mécaniques variées. Si tu cherches un RPG rapide et amusant sans être trop stressant, ce jeu devrait te plaire !Mercury Coder
Oui, l’idée de la sorcière en 4×4 est très bien trouvée. Bon jeu !