En 2001, le succès de la saga littéraire et cinématographique de Harry Potter est tel que cela devenait impossible d’échapper au phénomène. C’est Electronic Arts qui se chargea des adaptations jeux vidéos. Avec Harry Potter et l’École des Sorciers, on ne s’attendait pas à un résultat aussi…surprenant.
Onirique. Sur PC, le gameplay répond au code du jeu d’aventure classique avec des phases de jeu de plateforme (quand Harry est envoyé en mission pour ses cours, la séquence de la bibliothèque avec Rusard, le final avec Quirell). On commence in medias res dans le hall d’entrée du château de Poudlard sur une musique envoutante et mystérieuse de Jeremy Soule. C’est intuitif. Le graphisme n’est pas trop dégueu (concernant les décors s’entend !) avec une vraie personnalité et une recherche esthétique. Et surtout, l’intrigue suit celle du roman de JK Rowling et non bêtement son adaptation cinématographique (clin d’œil à l’épreuve amusante des potions avec Hermione).
Mais pas satisfaisant. Frôler la crise cardiaque à chaque apparition de Peeves (qui fout la trouille au passage), massacrer les gnomes à coup de Flipendo et trouver des cartes de sorciers dans des coffres, c’est bien sympathique mais pas folichon. La caméra en fait parfois des siennes et la maniabilité n’est pas toujours limpide. Quand le jeu nous donne l’impression que le Nimbus 2000 de Harry est sans arrêt ensorcelé par le Pr. Quirrell, pendant les matchs de Quidditch, navrée mais niveau maniabilité, on repassera. Quant à l’épreuve du Troll, voir son personnage courir face caméra sur un plancher détruit de partout, ça crée une course contre la montre anxiogène et proche du mauvais goût (comme celui de prononcer les noms des personnages « à la française » au passage, n’est-ce pas Monsieur Pottééééééééér).