20 ans après sa sortie sur Xbox 360, le premier Gears of War revient dans une édition ultime remastérisée disponible sur toutes les consoles. Gears of War Reloaded bénéficie ainsi d’un soin technique absolument impeccable pour son mode solo et multi.
Gears of War Reloaded rappelle irrémédiablement l’âge d’or vidéoludique que l’on a connu lors de la première décennie des années 2000. Une époque faste riche en évolution technologique, en prouesses de game design, et en titres cultes ! Alors que la Xbox 360 et la Playstation 3 viennent de sortir (permettant donc de jouer aux jeux vidéos sur TV HD en 1080p), c’est bien la console de Microsoft qui réussit son lancement via plusieurs exclusivités phares.

Gears of War fait partie de cette tête de peloton, dévoilé seulement 2 ans plus tôt en vue de promouvoir le moteur Unreal Engine. Graphismes détaillés, ambiance sombre de fin du monde et opposants belliqueux s’entremêlent, notamment via le célèbre trailer « Mad, Mad World » réalisé par Joseph Kosinski (Top Gun Maverick, F1).
14 ans après l’E-Day
Premier opus d’une trilogie (depuis étendue), Gears of War Reloaded nous emmène sur la planète Sera, alors que l’humanité est en guerre avec une race endo-terrestre noméme les Locustes. Ayant émergé lors du E-Day (emergence day) 14 ans plus tôt, les Locustes ont pratiquement réussi à éradiquer la race humaine, et ont seulement été ralentis par des frappes d’énergie solaire via satellites.
C’est dans ce contexte funèbre qu’on découvre Marcus Fenix, fraîchement sorti de prison par son pote Dominic Santiago. Cet ancien héros du gouvernement militaire a en effet purgé une peine pour infraction dans le but de sauver son père : une tentative soldée par un échec, tandis que la tam Delta doit s’aventurer en territoire ennemi face au général RAAM. Le but : stopper l’avancée Locuste grâce à une bombe surpuissante !

Que ce soit en 2006 ou bien en 2025, la trame narrative de Gears of War Reloaded reste avant tout centrée sur la mission et l’introduction d’un monde plus amplement exploré dans Gears of War 2 et 3 (en tous points supérieurs). Pour autant, que l’on soit néophyte ou vétéran de Gears of War, on est encore frappé par cette ambiance psot-apo qui colle littéralement à la peau.
Mission pour faire parler la poudre
Le joueur évoluera principalement dans des décors de ville en ruines (à l’exception de passages en entrepôts scientifiques, souterrains et ferroviaires) sans once d’espoir. On s’attache à l’escouade Delta, leur allure de gros bovin gavé aux stéroïdes, l’esprit de sale gosse affiché et surtout la violence globale extrêmement jouissive du soft !
Car si on parle encore de Gears of War Reloaded, c’est avant tout car le titre Unreal a complètement révolutionné le blockbuster vidéoludique (au même titre qu’un Assassin’s Creed sorti l’année d’après). Certes, Resident Evil 4 avait amené la caméra à l’épaule, mais c’est bien Gears qui l’a complètement démocratisé, avec son système de couverture appliquée par la simple pression d’un bouton.

Une mécanique simple complètement adoptée par bon nombre de franchises vidéoludiques (Uncharted pour ne pas le citer), et qui ne vieillit absolument pas. Shooter à tout va du Locuste devient ainsi pur bonheur, dans des effusions de violence aussi gores que du God of War. L’arsenal est varié mais peu étendu, du shotgun au grenades en passant par le sniper, mais c’est bien le Lanzor (la mitraillette affublée d’une tronçonneuse) qui sera l’arme de prédilection à distance ou au corps-à-corps.
Un classique du jeu d’action d’une fluidité jubilatoire
Tout au long des 5 chapitres le gameplay s’apprivoise toujours sans accroc, cette fois-ci en 4K pour des textures remodélisées ne trahissant jamais le style d’origine. Et outra son sound-design immersif, Gears of War Reloaded bénéficie d’un framerate à 60 fps stable proposant une fluidité d’action tout simplement admirable.
On conseillera d’ailleurs la version PS5 Pro pour les retours haptiques intégrés à la manette, et surtout de faire la campagne en coop écran splitté pour plus de fun. La campagne se conclue en moins de 8 heures néanmoins, et heureusement The Coalition a jugé bon d’inclure les 4 modes multijoueurs de Gears of War ainsi que sa quatorzaine de maps. Le tout en 120 fps s’il vous plait sur consoles, permettant de jouer aussi bien contre les joueurs PS5 que Xbox Series !

Bref, Gears of War Reloaded reste un must du jeu d’action, même si 20 ans plus tard la structure linéaire de son solo l’empêche d’être aussi marquant qu’à l’époque. Encore plus quand on connait les suites (toutes disponibles sur Xbox Series et PC), supérieures en tout point en terme de possibilités de gameplay, de game design, d’écriture et de direction artistique. Bref, une pierre blanche du JV néanmoins !
Gears of War Reloaded est sorti sur Playstation 5, Xbox Series S/X et PC le 26 août 2025
avis
Gears of War Reloaded rappelle ô combien le titre qui a popularisé l'Unreal Engine 3 et le TPS est une pierre blanche dans l'Histoire du jeu vidéo d'action. Un remastered techniquement impeccable qui ne vieillit décidément pas, malgré un game design résolument obsolète en comparaison des standards actuels ou même de ses suites. Pour autant, faire parler la poudre et a tronçonneuse face aux Locustes demeure un pur plaisir gonzo indélébile !
- Histoire
- Gameplay
- Game Design
- Graphismes
- Son
- Durée de vie
- Direction artistique