Donkey Kong Bananza creuse un nouveau sillon pour la série… jusqu’au centre de la planète. Mais jusqu’où peut-il aller sans se perdre ?
Avec Donkey Kong Bananza, Nintendo signe le grand retour de sa licence simiesque dans un tout nouveau format. Exit les niveaux linéaires ou le format 2,5D : ici, on creuse, on explore, et surtout, on casse tout (notamment les voxels, ces pixels en 3D qui constituent l’environnement destructible du jeu, comme dans Minecraft). Le joueur incarne un Donkey Kong plus agile et évolutif que jamais, embarqué dans une aventure verticale où il devra descendre vers le cœur de la planète pour récupérer les Banandium dérobées par la mystérieuse VoidCo. Une intrigue minimaliste qui sert surtout de prétexte à la découverte de biomes variés et à une grande liberté d’action. Mais cette promesse de renouveau est-elle tenue jusqu’au bout ?
Une direction artistique soignée portée par une technique très solide
Visuellement, Donkey Kong Bananza se présente sous son meilleur jour. Le jeu profite pleinement des capacités de la Switch 2 : textures fines, animations expressives, lumière dynamique, et surtout une fluidité exemplaire. Le framerate est constant à 60 images par seconde, même dans les environnements les plus destructibles ou lors des séquences de transformation. Quelques très rares chutes peuvent être observées lors de scènes de transition ou dans les zones les plus denses, mais rien de gênant dans l’expérience globale.
L’univers est coloré, richement détaillé, et surtout extrêmement vivant. Chaque biome (forêt tropicale, cavernes de lave, ruines aquatiques, zones urbaines souterraines…) dispose de sa propre identité visuelle et sonore. La direction artistique conserve l’humour et l’esprit cartoon typique de la série, tout en injectant un souffle de nouveauté. Mention spéciale pour les effets de destruction du décor, très réussis, qui participent activement à la dynamique du jeu. Le monde semble réagir en permanence aux actions du joueur, ce qui renforce la sensation d’immersion.

Donkey Kong : une prise en main exemplaire et des mécaniques évolutives
La prise en main de Donkey Kong est un vrai plaisir. Le personnage répond au doigt et à l’œil, que ce soit dans ses sauts, ses charges ou ses interactions avec le décor. La grande nouveauté de cet opus réside dans son arbre de compétences : en collectant les Bananes, le joueur peut débloquer de nouvelles capacités qui influencent directement la manière de jouer. Qu’il s’agisse de sauts plus longs, d’un radar à secrets, ou de techniques de combat, ces évolutions sont bien intégrées à la progression.
L’exploration est également enrichie par un système de transformations animales. À certaines zones clés, DK peut se métamorphoser en zèbre, autruche ou éléphant, chaque forme apportant ses propres mécaniques (course, destruction, nage, etc.). Ces phases apportent variété et permettent de renouveler le gameplay de manière fluide. Le jeu jongle habilement entre plateformes, énigmes environnementales et séquences d’action plus soutenues. On se sent libre, mais jamais perdu. Un vrai tour de force de level design !

Une bande-son agréable pour une aventure qui s’étire selon vos envies
La bande-son de Donkey Kong Bananza accompagne efficacement l’exploration. Les morceaux sont globalement entraînants, avec une belle sélection de remix bien sentis issus des anciens opus, comme Stickerbush Symphony ou DK Rap, qui raviront les fans de la première heure. Sans être inoubliables, les thèmes remplissent parfaitement leur rôle : ils rythment l’action sans jamais l’alourdir. Certains resteront peut-être un peu trop en retrait ou manqueront de personnalité, mais l’ensemble reste cohérent et plaisant.
Côté durée de vie, tout dépendra de votre profil de joueur. Si vous vous contentez de suivre la trame principale, une quinzaine d’heures suffiront pour voir le bout de l’aventure. En revanche, les joueurs plus complets auront de quoi s’investir bien plus longtemps. Le jeu propose plus de 777 bananes à collecter, de nombreuses zones optionnelles à explorer à 100 %, ainsi qu’un arbre de compétences à compléter progressivement. Dans ces conditions, plus de 50 heures peuvent être nécessaires pour tout débloquer. Un contenu généreux, bien rythmé par une ambiance sonore toujours juste, qui encourage l’exploration sans pression.

Un scénario prétexte, mais une ambiance qui fonctionne
Soyons clairs : le scénario n’est pas le cœur du jeu. Donkey Kong et Pauline, sa nouvelle acolyte, plongent au centre de la planète pour récupérer les fameuses bananes volées par l’organisation VoidCo, qui entend exploiter leur énergie pour des fins obscures. Le pitch tient sur un timbre-poste, mais il a le mérite d’introduire une galerie de boss et d’ennemis tous plus farfelus les uns que les autres, à commencer par Grumpy Kong, antagoniste récurrent.
Les dialogues, les mises en scène et les quelques cinématiques renforcent le côté léger et cartoonesque du titre. Les interactions entre DK et Pauline sont attachantes, avec une belle alchimie qui donne de l’humanité à cette aventure souterraine. D’ailleurs, on aurait souhaité quelques cinématiques supplémentaires, tant la relation entre les deux protagonistes montre une complicité hors norme. L’ambiance reste cohérente de bout en bout, et c’est finalement ce qui compte.
En conclusion, Donkey Kong Bananza réussit là où on ne l’attendait pas : un retour malin, rythmé et réjouissant. Le parfait ambassadeur d’un nouveau départ sur Switch 2.
Donkey Kong Bananza est disponible sur Switch 2 depuis le 17 juillet 2025.
Avis
Donkey Kong Banana Mania est un véritable concentré de fun, alliant une direction artistique vibrante à un gameplay ultra addictif. C’est un hommage réussi à l’univers de Donkey Kong, bourré d’énergie et de bananes à chaque niveau !
- Graphismes
- Bande sonore
- Durée de vie
- Gameplay
- Scénario